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Côte d'Ivoire : L’UE souhaiterait le retour de Gbagbo (…) et de Guillaume Soro, avant...

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Mercredi, 1 juillet 2020

Côte d'Ivoire : L’UE souhaiterait le retour de Gbagbo (…) et de Guillaume Soro, avant...

Le mardi 23 juin 2020, Jobst Von Kirchmann, l’Ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire a eu une rencontre avec le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Ally Coulibaly, accompagné du ministre de la Justice, Sansan Kambilé, pour échanger sur la situation politique dans le pays, à moins de 5 mois de l’élection présidentielle prévue pour se tenir le 31 octobre 2020.

Selon des informations relayées à ce sujet, ce samedi 27 juin 2020 par des organes de presse en ligne, l’Ambassadeur Jobst Von Kirchmann, accompagné de diplomates d’autres pays de l’espace européen accrédités en Côte d’Ivoire, a demandé au gouvernement ivoirien d’œuvrer à l’accalmie du front politique, avant de penser à la tenue de l’élection présidentielle. « (...) Séance tenante, l’UE a recommandé vivement à la délégation gouvernementale, la libération les députés emprisonnés, le retour d’exil de tous les acteurs politiques, Gbagbo et Blé Goudé, Guillaume Soro et tous les autres, afin d’apaiser l’atmosphère », rapportent les médias, dans des propos attribués à une personnalité membre du Groupe parlementaire Vox Populi, qui aurait assisté à la rencontre.

Joint pour en avoir confirmation, Gérard Hiéplo, membre de la direction de communication du ministère des affaires étrangères, a confirmé la tenue de cette rencontre qui était baptisée  “Dialogue politique“. Mais il dit n’y avoir pas assisté, car, étant en congé maladie. Si cela était avéré, cette posture de l'Union européenne constituerait assurément un coup de boutoir qui accéléra le retour au pays de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé.  

Cela signifierait également qu’il y a de fortes chances que la date de la tenue de l’élection présidentielle soit légèrement repoussée. La source avance également que, bien que la délégation gouvernementale ait tenté de rassurer les Ambassadeurs, ceux-ci aurait insisté pour dire que les conditions ne sont pas encore réunies pour la tenue de la présidentielle à la date indiquée. « Pour l’UE, les conditions ne sont pas réunies pour aller à l’élection présidentielle le 31 octobre 2020. Elle s’est appuyée sur le cafouillage autour des opérations de délivrance des cartes nationales d’identité et de révision de ma liste électorale. (…) Enfin, l’UE a clairement révélé que la menace terroriste est une réalité implacable qui pèse sur la Côte d’Ivoire. Par conséquent, toute pagaille autour du processus électoral, serait un appât pour les terroristes qui n’ont pour but que de déstabiliser fortement la Côte d’Ivoire, moteur économique de l’UEMOA. Une situation qui mettrait en difficulté les intérêts économiques des entreprises européennes, et surtout, la mise en œuvre de l’Eco. Nous avons écouté les explications du ministre des affaires étrangères, ainsi que son collègue de la justice qui avouons-le, n’ont pas rassuré les ambassadeurs présents à la rencontre ».

Elle assure qu’une déclaration de l’Union européenne sur la Côte d’Ivoire « est attendue dans le courant du mois de juillet 2020. Elle fera ressortir de façon précise, tous ces éléments que je viens d’évoquer ».

La rédaction APRnews
Anne-Marie Kacou