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Côte d'Ivoire : Les incongruités d’un article mal ficelé

apr-news/ Ministre d'Etat Hamed Bakayoko
Lundi, 30 juillet 2018

Côte d'Ivoire : Les incongruités d’un article mal ficelé

APRNEWS-Dans un article paru le jeudi 26 juillet 2018, le site d’information en ligne Koaci a fait cas d’un sondage sur les municipales du 13 octobre prochain, opéré sur certaines communes du district d’Abidjan. Ce sondage selon le journal en ligne aurait été mené par une représentation diplomatique d’un pays occidental.

Nous nous réjouissons de la volonté du journal qui est de remplir sa mission première ; Informer les ivoiriens. Seulement, nous voulons relever avec vous quelques incongruités dans cet article qui n’est autre qu’un ‘’fake news’’ dont l’objectif est de créer le buzz. 

D’entrée de jeu, nous voulons signaler que ce n’est pas un fait nouveau pour ce site d’informations qui nous a habitués depuis quelques années à des informations erronées. On se souvient qu’à maintes reprises, son directeur de publication a été convoqué devant les tribunaux pour des faits relayés sur son site mais inexistants.

Bref, revenons à l’article en question. L’article est d’une légèreté flagrante si bien que nous nous sommes interrogés. En quoi est-ce qu’une représentation diplomatique aurait-elle peur d’être citée surtout pour des élections municipales ? Quand on sait que des organisations internationales et des pays occidentaux produisent chaque année des rapports sur la Côte d’Ivoire dans divers secteurs sans être inquiétés. Des rapports qui, parfois, ne sont pas toujours en faveur de nos dirigeants. Quel est donc ce pays occidental qui s’intéresse autant à des élections municipales dans notre pays et qui voudrait garder l’anonymat ? Nous pensons que cela n’est pas dans les habitudes des pays occidentaux, qui bien au contraire font preuve de transparence sur les questions d’intérêt général.

Toutefois, supposons que ce sondage ait effectivement eu lieu. Les sondages ne reflètent toujours pas pour autant la vérité sur le terrain. Pour preuve, le sondage effectué en 2010 sur ordre de l’ex-président par un cabinet de renommée internationale le donnait vainqueur au premier tour de l’élection présidentielle de la même année. Mais on connait la suite. Pendant ce temps, l’un de ses adversaires avait commandité un sondage par un cabinet ivoirien qui présageait un second tour après un premier tour très serré. 

Dans l’article, le journaliste mentionne également que les intentions de vote ont été menées sur un panel de 1300 électeurs dans le district d’Abidjan. Sincèrement, que représente cet échantillon pour un électorat de près de 2 millions de personnes ? Il s’agit d’un ratio de 325 personnes sondées par commune. Et pourtant, ce sont des communes à forte densité. Par exemple, la commune d’Abobo comptait 350 mille électeurs. Que vaut donc un échantillon de 325 personnes sur un effectif electoral? C’est bien sûr un échantillon insignifiant. Alors, pour un averti des questions de sondage, il faudrait un échantillon beaucoup plus consistant pour se rapprocher de la vérité du terrain. 

En tout état de cause, un sondage ne fait pas d’un candidat un élu. Alors, rendez-vous est pris pour le soir du 13 octobre 2018 pour se ‘’peser’’ comme le dirait l’autre.

Source: Abobo 2018 Blogs