APRNEWS- Le cabinet du Député de Yamoussoukro commune, Kouassi Kouamé Patrice (KKP) a été visité tôt le mercredi 27 juin par des hommes en armes.

C’est aux environs de 4h du matin que 3 bandits encagoulés ont escaladé la clôture du cabinet du Député KKP, sis aux II plateaux les Vallons (commune de Cocody). Alerté par des bruits inhabituels, le gardien des locaux se dirige droit vers la clôture. Grande fut sa surprise d’apercevoir 3 hommes encagoulés qui, au lieu de prendre la poudre d’escampette à vue de la sentinelle, ont pointé une arme sur lui.

Très vite, le gardien est immobilisé. Mains et pieds liés, il est plaqué au sol, arme sur sa tempe. Les bandits le fouillent et retrouvent les clés des pièces intérieures qu’il avait au passage refusé de remettre à ses tortionnaires du jour. 

Une mission commandée ? 

Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette furie contre un cabinet d’avocat ? Les gangsters et leurs complices avaient-ils des mobiles autres que ceux des petits voleurs de nuit ?

A en croire les explications du gardien, les gangsters étaient en mission commandée. L’un d’entre eux, qui pourrait être le chef du gang, a soutenu avoir « toutes les informations sur le cabinet » du Député KKP. Mieux, il a affirmé être sur les lieux pour «récupérer des dossiers » qui les intéressent. 

Pour confirmer la thèse de la « mission commandée », le gardien a soutenu que le chef du gang était en communication téléphonique constante avec une personne qui lui donnait des instructions. Etait-ce celui qui avait intérêt à voir disparaitre les fameux « dossiers » ? 

La mission des ces voleurs a été fructueuse. Plus d’une dizaine d’ordinateurs ont été emportés et des dossiers dont la nature exacte n’est pas encore déterminée ont disparu. Après leur « moisson » ces hommes encagoulés ont quitté les lieux à 6h moins à bord de leur véhicule.

Le Député que nous avons rencontré sur les lieux du cambriolage a assuré avoir déposé une plainte contre X et saisi un huissier pour faire un constat. 

Rappelons que selon nos informations, aucun cas de vol de cette nature n’a été enregistré dans la zone depuis l’ouverture du cabinet. 

En attendant que les enquêtes des fins limiers de la police ivoirienne lèvent le voile sur ce cambriolage incompréhensible, soulignons que le premier réflexe d’une victime de vol est de s’interroger sur les biens qui ont été pris chez elle. Mais le passage de gangsters dans  un lieu, peut aussi être un moyen pour poser des choses qu’on est loin de soupçonner.