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Côte d'Ivoire: La société civile dénonce les actes de sabotage et de prise d’otages à la mine d’or de Tongon

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Samedi, 4 août 2018

Côte d'Ivoire: La société civile dénonce les actes de sabotage et de prise d’otages à la mine d’or de Tongon

APRNEWS-La Plateforme de la société civile de Côte d’Ivoire déplore la situation qui prévaut à la mine d’or de Tongon de Randgold resources, qui connait un arrêt depuis le 13 juillet 2018, du fait d’un groupe de travailleurs qui s’adonnent à des actes de vandalisme et séquestrent les membres de la direction de l’entreprise.

Dans une déclaration lue ce jeudi 2 août 2018 à son siège, à Abidjan Vallon, le président de la Plateforme, Tapé Mambo Lucien, a marqué son indignation face à « la gravité de la situation à la mine de Tongon dans le nord du pays, qui n’est pas faite pour donner une bonne image de la Côte d’Ivoire. »

 « Nous sommes vraiment choqués, désabusés face à cette situation, vu surtout le manque de réaction adéquate des autorités gouvernementales après plus de deux semaines d’arrêt de travail, alors que la société continue d’affirmer qu’elle attend du gouvernement qu’il l’aide à trouver une solution définitive et durable  », soutient Tapé Mambo. Ces actes sont de nature, interpelle-t-il,  à ruiner les efforts du chef de l’Etat pour attirer les investisseurs du monde entier vers la Côte d’Ivoire.

Des actes de vandalisme et de prise d’otages en règle

C’est pourquoi la société civile dont il est le leader a décidé d’alerter l’opinion publique et demander à l’Etat de Côte d’Ivoire de se pencher sérieusement sur cette question, afin de protéger les investissements et préserver les emplois déjà si rares.  Elle comprend difficilement que dans un pays comme la Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être émergent dans un délai très proche, « un groupe de travailleurs puisse ainsi bloquer une mine et faire arrêter toutes les activités de production en mettant dehors tous les employés et cadres. Pis en maintenant à l’intérieur du site un certain nombre d’expatriés (ce qui s’apparente à une prise d’otages en règle). » Inacceptable.

La société civile est davantage ahurie d’apprendre que « cette situation est récurrente depuis plusieurs années à Tongon et se déroule en toute impunité au vu et au su des autorités, malgré des accords signés pour éviter ces situations. »

« Ils menacent la direction de l’entreprise, bloquent l’usine sur plusieurs jours et finissent par avoir gain de cause parce que les autorités finissent par amener l’investisseur à céder à ces demandes souvent injustifiées et irréalistes, sous le prétexte de préserver la paix sociale dans cette région », s’indigne le président de la Plateforme de la société civile.

Plus de 300 milliards d’investissements en péril

Alors que, martèle-t-il, agacé, les mouvements d’humeur des employés qui réclament par des actes de vandalisme des bonus et primes, se font en dehors de tout cadre légal.  « Nous apprenons que ces employés réclament 7 mois de salaires bruts au titre de bonus de production pour l’année 2017. Mais sur quelle base demandent-ils une telle somme qui justifierait d’avoir un tel comportement si regrettable ? », révèle Tapé Mambo, qui appelle l’Etat à la fermeté pour ne pas laisser prospérer de tels actes qui pourraient faire fuir les investisseurs.

Tapé Mambo s’interroge au demeurant si la mine de Tongon, dans laquelle Randgold resources a investi plus de 300 milliards Fcfa et qui emploie plus de 1700 personnes dont environ 95% sont ivoiriens et à 75% issues de la communauté autour de la mine, n’est au centre d’intérêts politiques. « Est-ce que la mine n’est pas victime de rivalités politiques dans la région au point que des règles de droit élémentaires soient ainsi bafouées dans un Etat de droit comme la Côte d’Ivoire, et que s’installe l’anarchie totale contre les intérêts économiques de la région et de la Côte d’Ivoire toute entière », questionne le président de la Plateforme de la société civile, qui maintient que ce sont là de très mauvais signaux que l’on envoie à la communauté internationale et aux investisseurs à travers le monde.

Avec Minutes Eco