Lors d’une rencontre d’échange avec la presse le vendredi 22 mai 2020, à Abidjan, Coulibaly Kuibiert, président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire a indiqué que l’opération d’inscription sur la liste électorale pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, se déroulera du 10 au 24 juin 2020.

Elle est donc prévue pour durer que deux semaines. « Trop court ! », estime le Front populaire ivoirien (FPI), notamment la branche fidèle à Pascal Affi N’Guessan, dont le Secrétaire général Issaka Sangaré a été joint par APRnews. « Ce délai est court, si on considère que la plupart des personnes qui vont s’enrôler, principalement les nouveaux majeurs, doivent avoir les documents administratifs pour le faire. Il faut tenir compte du temps de délivrance des documents retenus comme pièces pour cette inscription sur liste électorale (la carte nationale d’identité, attestation d’identité ainsi que le certificat de nationalité).

La procédure pour avoir ces documents est assez longue. Ce n’est pas certain que toute cette population de nouveaux majeurs, qui est estimée à 55 mille personnes, puissent avoir ses papiers à temps pour s’inscrire sur la liste dans ce délai de 14 jours. Nous pensons qu’on devrait déjà commencer à penser à une prorogation », a-t-il appelé. Pour lui, la pandémie de la Covid-19 n’a pas permis à la population de participer à l’opération d’identification, depuis son lancement (le 13 décembre 2019).

Issiaka Sangaré a salué l’idée d’une opération ciblée qui ne concernerait que les personnes ne possédant pas de cartes d’électeur. « Une opération qui ne concernerait que les personnes qui n’ont pas de cartes d’électeurs, ça serait un début de solution. Elle prendrait aussi en compte les personnes en âge de voter et qui n’avaient pas jugé utile de se faire enrôler lors des élections passées. Ça serait une bonne approche », a-t-il lâché, avant d’ajouter qu’il « ne faudrait pas oublier le toilettage de la liste électorale, pour en extirper toutes les personnes décédées. Cette opération doit aussi se faire », a-t-il appelé.

La rédaction APRNEWS
Anne-Marie Kacou