APRNEWS-Les regards sont tournés vers Daoukro, la ville natale d’Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA. Ce lundi 24 septembre, se tient un Bureau politique convoqué d’urgence par le sphinx de Daoukro. 

Chacun retient son souffle car nul ne sait exactement les résolutions qui sortiront de ce conclave qui sera hanté par le fantôme de la guerre entre le PDCI et son grand allié d’hier le RDR. C’est-à-dire entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara.
Ce nouvel épisode du feuilleton politique qui installe ses quartiers à Daoukro cette journée, prend les allures d’une bataille juridico-politique. Il a est né suite à la suspension par la justice, des décisions du bureau politique tenu le 17 juin.  Nul doute que cette réunion stratégique sera une réponse au juge Massafola Traoré. 

Les couleurs ont déjà été annoncées le dimanche lors d’une rencontre entre Henri Konan Bédié et les chefs et notables du grand groupe Akan. Le patron du PDCI a assuré que de nouvelles résolutions seront prises. Il n’entend donc pas lâcher prise face à ce que lui et ses militants considèrent comme un harcèlement de  la part de l’ancien allié. C’est donc certain que ce lundi, le PDCI montrera l’autre visage de Janus.  

Œuvre vaine ? Les partisans du parti unifié, le RHDP n’ont pas encore dit leur dernier mot. A cheval entre deux formations politiques, ils tiennent vaille que vaille à porter la veste PDCI sans toutefois renoncer à celle du RHDP. Or le vieux parti a fait savoir que nul ne peut être militant de plus d’un parti. En un mot, nul ne peut être à la fenêtre et se voir passer sur la route. Mais le ministre Adjoumani et son groupe n’entendent pas les choses de cette oreille. Cela laisse penser qu’ils risquent, une fois encore, de saisir la justice au cas où les nouvelles décisions annoncées portaient atteinte à leurs intérêts. Autant dire que l’on ira de contestation en contestation puisque le PDCI compte allez jusqu’au bout.

La promesse est ferme, Bédié veut « aller jusqu’au bout ». La fumée blanche qui sortira de Daoukro portera certainement les marques de la profession de foi de l’ancien président ivoirien. Sauf qu’il ne sait pas encore la dernière carte que sortiront ses adversaires. 
Serge Kamagaté