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Côte d’Ivoire- Bouaké : « Guerre » entre le CCDO et des militaires

apr-news/ Forces armées de Côte d'Ivoire
Mercredi, 10 janvier 2018

Côte d’Ivoire- Bouaké : « Guerre » entre le CCDO et des militaires

APRNEWS- La tension était vive dans la soirée du mardi 9 janvier à Bouaké -ville située à environ 340 km d’Abidjan- entre des militaires et le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO). 

Selon le correspondant local d’APRNEWS, des éléments de la 3è région militaire de Bouaké, exigent le départ du CCDO. 

A cette revendication, se greffent bien d’autres. A savoir, le payement des primes de mission, l’avancement dans les grades et le payement de 12 millions FCFA aux éléments ne faisant pas partie des 8400 et qui de ce fait, n’avaient pas perçu ce à quoi ils prétendaient.

Ces revendications ont entrainé des affrontements entre les deux corps de la même armée. 

Comment pouvons-nous assister à une telle « guerre » entre ces corps après un message fort du chef d’Etat-major des armées, le général Sékou Touré le 4 janvier 2018 ?

La question de primes devrait-elle être encore portée alors que le gouvernement a consenti d’énormes sacrifices ?

Les derniers échanges de tirs enregistrés dans la deuxième ville de Côte d’Ivoire, font suite à des jours d’affrontements entre différentes unités militaires à l’intérieur de Bouaké au cours desquels au moins une personne a trouvé la mort. 

Par un communiqué, lu sur les antennes de la télévision nationale, l’Etat-major général des armées avait dépêché un haut gradé à Bouaké pour une mission de médiation. 

En dépit de cette démarche, la tension ne semble pas retombée à Bouaké, cité désormais considérée par certains comme une «  ville otage ».  

Une situation qui devient d’autant plus inquiétante que ce centre névralgique de la Côte d’Ivoire, est devenu depuis 2017 le lieu de nombreuses mutineries, créant ainsi la psychose, la peur au sein de la population. 

La conséquence immédiate d’un tel « désamour » entre des frères d’armes est le ralentissement des activités économiques.

Pour les seules revendications de certains éléments de l’armée, l’activité économique devrait-elle prendre du plomb dans l’aile ?

L’Etat devrait prendre la mesure de la situation, engager des discussions avec les « factions » en vue de trouver une solution urgente. 

Notons que lors de la présentation des vœux au président de la république,  le chef d’Etat-major avait annoncé la radiation de 230 militaires et gendarmes en 2017.