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Côte d’Ivoire : attaque de Kafolo, un groupe terroriste soupçonné

APRnews - Katiba Macina - Sécurité - Actualité - Kafolo - Côte d'Ivoire
Samedi, 13 juin 2020

Côte d’Ivoire : attaque de Kafolo, un groupe terroriste soupçonné

En Côte d’Ivoire, un poste de contrôle conjoint Armée-gendarmerie a été attaqué dans le Nord par des individus armés non identifiés, faisant 12 morts et 6 blessés dans les rangs des forces armées ivoiriennes. Depuis lors, l’attaque n’a toujours pas été revendiquée. Toutefois, un groupement terroriste est particulièrement soupçonné d’être derrière cette opération meurtrière.

Il s’agit de la Katiba Macina aussi appelée le Front de libération du Macina (FLM), un groupe salafiste djihadiste affilié à Ansar Dine, un mouvement qui prîone l'islam radical (la Charia). Depuis plusieurs mois, ce groupe cherche à s’installer durablement dans la zone frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, notamment dans la forêt du Parc national de la Comoé (dans le Nord-Est de la Côte d'Ivoire). Une zone dans laquelle ils sont traqués par les forces antiterroristes burkinabè et l’armée ivoirienne, à travers l’opération conjointe dénommée “Opération Comoé“. « Nous avions quelques informations sur cette menace de narcotrafiquants alliés aux terroristes, qui veulent avoir accès aux zones portuaires. La Côte d’Ivoire était effectivement dans la ligne de mire », confiait le jeudi 11 juin 2020 à Abidjan, le ministre ivoirien de la défense Hamed Bakayoko, pour justifier cette opération qui vise à démanteler toutes les bases des groupes armés terroristes installés dans  ledit Parc national. Un Parc dont la forêt s'étend sur les deux côtés de la frontière.

De source militaire, ces hommes armés se seraient éparpillés dans la forêt, de part et d’autre de cette frontière, devant le succès de l'opération. Selon cette source, la difficulté existe dans le fait que ces groupes disposent d’un vaste réseau d’informateurs dans ces différentes parties de la forêt qu’ils occupent. L’on se souvient notamment que le 24 mai 2020, une opération de l’armée ivoirienne contre une base terroriste dans la localité de Sangopari (dans la forêt de la Comoé) avait échoué, en raison d’une fuite de l’information. « Même si nous avons pu neutraliser certains d’entre eux durant l’opération Comoé, ces hommes restent encore actifs dans la région », fait savoir une autre source sécuritaire.
Le nom “Macina“ fait référence à l'empire peulh du Macina, fondé au 19e siècle par un marabout du nom de Sékou Amadou. C’est un groupe armé salafiste djihadiste né au Nord du Mali, au début de la guerre en 2015 et affilié à Ansar Dine, un groupe salafiste djihadiste touareg, fondé en 2012 au Nord du Mali et dirigé par Lyad Ag Ghali.

La rédaction APRnews
Anne-Marie Kacou