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Cote d'Ivoire : Alphonse Soro dit non à Ouattara

Aprnews - 3ème mandat : Alphonse Soro dit non à Ouattara - Actualité - Abidjan - Cote d'Ivoire
Lundi, 27 juillet 2020

Cote d'Ivoire : Alphonse Soro dit non à Ouattara

Le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), parti de l’opposition proche de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire (PAN), est sorti de sa réserve le week-end du 25 au 26 juillet 2020.

Alphonse Soro s’est prononcé sur l’affaire du 3ème mandat d’Alassane Ouattara, qui occupe l’actualité politique en Côte d’Ivoire. A travers une déclaration organisée en 10 points, le député dit non à la candidature d’Alassane Ouattara pour un 3ème mandat. 

Pour lui, le 3ème mandat d’Alassane Ouattara est une trahison. « C’est une haute trahison pour la mémoire des martyrs et des victimes de 20 ans d’instabilité politique en Côte d’Ivoire. C’est une haute trahison pour ceux qui ont abandonné famille et travail pendant 20 ans pour vendre un mythe. C’est une trahison du serment et des ivoiriens, une violation de la constitution de la 3ème République », a décrié Alphonse Soro. 

Poursuivant dans sa logique, le président de l'ANC estime que la tentative d’un troisième mandat aura des impacts négatifs sur la société ivoirienne. « C’est exposer de nouveau la Côte d’Ivoire à une nouvelle crise sociopolitique aux conséquences incalculables. C’est renier la déclaration du 05 mars 2020 et dénier à la jeune génération l’intelligence et la capacité de prendre la relève. C’est promouvoir la prolifération des 3èmes mandats en Afrique de l’ouest avec ses conséquences géostratégiques désastreuses pour la région », affirme-t-il.

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A en croire Alphonse Soro, un troisième mandat « C’est se méprendre sur une supposée capacité à maintenir la stabilité et la sécurité dans le pays depuis 2011. C’est une opposition au principe de l’alternance politique pacifique, au passage du flambeau aux générations suivantes ; gage de stabilité et de paix ». 

En guise de conclusion, Alphonse Soro soutient que vouloir briguer un troisième mandat « est révélateur de la volonté manifeste de continuer à tirer les ficelles ou à défaut de s’accrocher au pouvoir quel que soit le prix à payer pour le pays », puis d’ajouter que cela démontre que « Guillaume Soro a eu raison d’avoir rompu les amarres » avec le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).

Notons que le chef de l’Etat ivoirien n’a pas encore donné sa position sur la question depuis la disparition d’Amadou Gon Coulibaly le 8 juillet 2020. 

La rédaction APRNews
Sain Laurent Yapi