APRNEWS-Le Congrès pour la consolidation de la république et le développement (Concorde), nouveau-né des partis politiques ivoiriens, a été officiellement présenté mardi à Abidjan par son président, le diplomate Alcide Djédjé, un proche de Laurent Gbagbo. 

Le parti a pour objectif, selon son président, de contribuer à « consolider la république » et  se « consacrer  au développement » de la Côte d’Ivoire. 

Rappelant l’ordonnance d’amnistie signée par le président Alassane Ouattara le 6 août, Alcide Djédjé a fait savoir que cet acte constitue « un jalon essentiel ». Il a expliqué que cette situation a été provoquée par le défaut de « consensus national » et de «concorde nationale».

« Au moment où le jalon nous indique la direction de la concorde pour mieux nous consacrer au développement est posé, d’autres directions, d’autres voies semblent nous être offertes », a déploré M. Alcide Djédjé qui refuse désormais d’être un « intermédiaire discret». 

« Concorde veut interpeller chaque cadre ivoirien, chaque ivoirien ou non ivoirien pour les impliquer dans la médiation (…) afin que les moyens de la consolidation de notre action et de notre république résident en chacun de nous », souligne-t-il.

L’ex-ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo a profité de l’occasion pour répondre à ceux qui l’accusent de traitrise à l’égard de l’ancien président ivoirien. 

« La position que j’avais en 2011 est la même », a tenu à préciser le patron de « Concorde ». 

Selon lui, M. Gbagbo et lui partageaient la même position sur les négociations engagées par l’Union africaine. Il a avoué que Laurent Gbagbo était prêt à signer l'accord de l'Union africaine en 2011 "mais les militants trop puissants lui ont imposé la position qu'il a tenu par la suite".

Le parti créé le 15 août 2018 a été annoncé au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti unifié président par Alassane Ouattara.

Notons que le secrétariat général du parti fondé par  l’ex-représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies sous le régime de Laurent Gbagbo, est dirigé par Watchard Kedjebo. Ce dernier fut également proche de Laurent Gbagbo.

L’on a noté la présence de M. AlLou Wanyou Eugène, ex-directeur de protocole de Laurent Gbagbo et ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun et des représentants de nombreux diplomates.