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Côte d’Ivoire : Akossi Bendjo qualifie sa révocation  d’ « arbitraire » 

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Jeudi, 2 août 2018

Côte d’Ivoire : Akossi Bendjo qualifie sa révocation  d’ « arbitraire » 

APRNEWS- Le premier magistrat de la commune du Plateau, Akossi Bendjo a réagi suite à sa révocation annoncée à l’issue du conseil des ministres du 1er août 2018. 

L’annonce de sa mise à l’écart de la gestion du quartier administratif ivoirien n’a pas manqué de susciter l’indignation au sein de son parti, le PDCI-RDA.

Si pour le gouvernement, M. Bendjo est soupçonné de « graves déviations dans la gestion (…) faux en écritures publiques et détournement de fonds », l’homme récemment sacré meilleur maire d’Afrique à Rabat, estime que la décision des autorités ivoiriennes répond à des motifs plutôt politiques d’où son caractère « arbitraire » et « indigne ».

« Cette décision ne nous surprend pas, elle était annoncée depuis notre refus de cautionner l'inféodation du PDCI-RDA, à travers un parti supposé unifié. Elle a été amplifiée par notre combat pour la réconciliation de tous les ivoiriens, la libération des prisonniers politiques et le retour d'exil de nos frères et sœurs», lit-on dans son communiqué.

Pour M. Bendjo en effet, l’argumentaire juridique développé par  le gouvernement ivoirien pour justifier cette sanction, n’est rien d’autre qu’une « fatwa » politique engagée contre lui pour son refus d’adhérer au projet du parti unifié. 
Il avoue ne pas se reconnaitre dans les accusations portées contre lui « après une parodie d'inspection ».

« Ils savent qu'être élu meilleur gestionnaire de commune de toute l'Afrique, ne s'achète pas, mais s'obtient au prix d'un travail acharné en équipe. Sachez que rien ne nous empêchera de poursuivre notre combat pour la libération de notre pays. Rien ne m'en empêchera.Maintenant que les masques sont tombés, nous prendrons nos responsabilités. Nous invitons tous les ivoiriens, de tout bord politique et de la société civile, à se mettre en rang de bataille pour mettre fin à la dérive totalitaire qui s'installe dans notre pays », indique M. Bendjo.

Rappelons qu’au mois de juillet, des éléments de la gendarmerie nationale s’étaient rendus dans les locaux de la mairie du Plateau pour remettre une convocation à M. Bendjo. Cette  convocation répondait, selon nos informations, à une enquête portant sur une affaire de 2 milliards de FCFA découverts sur le compte dormant d’un fournisseur de l’Etat qui travaillerait également avec la mairie.