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Côte d'Ivoire : Affaire Soro, maître Touré décrédibilise Adou Richard 

Photo d'illustration - Adou Richard - Soro Guillaume - Actualite - Abidjan - Cote d'Ivoire - Aprnews
Lundi, 11 mai 2020

Côte d'Ivoire : Affaire Soro, maître Touré décrédibilise Adou Richard 

Deux avocats de Soro Guillaume étaient hier samedi 9 mai 2020, les invités d'une émission télévisée sur la chaîne numérique "GKS TV".

Au cours de ladite émission, maître Touré Kadidia, répondant à la question suivante: la cour de cassation a t-elle pouvoir de juger Soro Guillaume ? L'avocate de l'ex Président de l'assemblée nationale à éclairé la lanterne des téléspectateurs. 

"le chemin qui devrait être suivi" 

Selon elle, le procureur de la République pour qui elle dit avoir de l'estime a manqué de professionnalisme. Avant d'expliquer le rôle qu'il doit jouer à savoir, premièrement représenter le ministère public et deuxièmement, recevoir les plaintes et apprécier la suite réservée aux dites plaintes. Elle explique que logiquement, une fois le procureur Adou Richard reçoit une plainte, il devra l'examiner en tenant compte du lieu et le moment où les faits se sont produits. Car, ces éléments déterminent en matière pénale la compétence juridictionnelle. 

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"l'assemblée nationale devrait être saisie" 

"Le procureur connaissant le moment des faits (2007-2008) devait visionner les textes antérieurement promulgués avant 2007 et se rendre compte qu’avant 2007, il y a une loi numéro 05 du 03 janvier 2002 qui règle la situation en ses articles 4 et 5"; cet article stipule que <<lorsqu’il est reproché à un membre du gouvernement la commission de crime ou de délit en exercice de ses fonctions, exclusivement, seul la haute cour de justice a compétence pour connaitre de ses faits>>

Cette haute cour de justice dit-elle, existe dans la loi qui organise et qui détermine la composition de cette haute cour de justice. Cette loi dit que "la haute cour de justice est présidée par le président de la cour de cassation et que les membres qui constituent cette haute cour de justice sont élus par l’assemblée nationale. C'est donc cette haute cour de justice qui doit sièger sur des faits qui sont reprochés à un président d'institution pour des faits commis dans l’exercice de ses fonctions. Dans le cas échéant si on instruit le dossier et qu’on constate que c’est un premier ministre, il va s’en dire que ce sont ces dispositions qui s’appliquent à lui".

L’assemblée nationale est immédiatement saisie d’autant plus qu’il est ancien chef d’institution. La loi 2005 y afférent indique que l’assemblée doit être préalablement saisie. "Donc le procureur de la république qui connait parfaitement ce texte devait par réflexe transmettre ce dossier à l’assemblée nationale. Je ne comprends pas que le procureur se dépêche pour saisir le président du tribunal et envoyer ce dossier chez un juge d’instruction alors qu’il sait que le chemin que le dossier devait prendre, c’était le chemin de l’assemblée nationale", s'est elle étonnée. 

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On retiendra donc à ce niveau, qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Pour elle, le procureur de la République <<commet cette erreur de saisir un juge d’instruction qui se précipite qui décerne un mandat d’arrêt après il se rend compte de son erreur, il veut un peu revenir en arrière, il prend une réquisition, il saisit encore la cour de cassation du même dossier contre les mêmes personnes et l’affaire va encore à la cour de cassation. >>

La rédaction Aprnews 
Awa TEE