Le chef de l’Etat Alassane Ouattara est de plus en plus encouragé à briguer un 3^ème mandat, par certains de ses partisans, qui disent parler au nom du peuple de Côte d’Ivoire.

Face à cette situation à haut risque, certaines voix se lèvent du côté de la jeunesse, ainsi que chez certains élus pour attirer l’attention du Président de la République sur les dangers que sa décision pourrait entrainer. C’est dans ce cadre que l'honorable Marius Konan, député PDCI-RDA de la localité d'Attiégouakro a adressé un message au chef de l’Etat.

« J’ai entendu et lu des personnalités de votre parti, vous encourager à essayer de briguer un troisième mandat sous prétexte que le peuple vous réclamerait. En vérité, il n’en est rien, le peuple ne veut pas d’un Président de la République qui ferait plus de deux mandats, il l’a exprimé dans la constitution d’août 2000 et confirmé en novembre 2016 dans la loi fondamentale que vous avez fait adopter », a-t-il écrit d’emblée.

Sur sa lancée, le député Marius Konan a rappelé que le peuple a déjà exprimé ce choix dans la Constitution : « Notre pays a besoin de consolider ses acquis et de valoriser les succès de 2011 à ce jour, une tentative de troisième mandat lui ferait courir un risque inutile. C’est pourquoi, il vous faudra faire une distinction entre la volonté de quelques partisans et celle du peuple ».

Mieux, le député PDCI-RDA s’est souvenu de l’ambiance qui a prévalu en mars dernier dans tous les cœurs, lorsque le Chef de l’Etat a annoncé son retrait de la course pour 2020. « Sans être militant de votre parti, j’ai applaudi votre message à la nation de mars 2020. Ce peuple mûrit au fil des épreuves et croyez-moi, les ivoiriens de 2020 ne sont pas ceux des années 2000 », a-t-il signalé. Avant d’encourager un passage de témoin dans les règles de l’art, « comme nous le savons tous, votre accession au pouvoir ne s’est pas faite comme vous même l’aviez imaginé, alors finissez sous les applaudissements de tous les ivoiriens, l’histoire du pays le retiendra ».

La course à l’élection présidentielle d’octobre 2020 est donc désormais engagée et plus rien n’échappe au regard des ivoiriens concernant l’avenir du pays.  

La rédaction APRNews

Sain Laurent Yapi