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Corruption : la justice sud-africaine propose à Jacob Zuma de choisir lui-même sa peine pour « outrage à la Cour »

Aprnews - Corruption : la justice sud-africaine propose à Jacob Zuma de choisir lui-même sa peine pour « outrage à la Cour » - Actualité - Afrique du Sud
Jeudi, 15 avril 2021

Corruption : la justice sud-africaine propose à Jacob Zuma de choisir lui-même sa peine pour « outrage à la Cour »

L’ancien président avait refusé de venir témoigner dans le cadre d’une enquête sur des faits de corruption dans lesquels il serait impliqué. Face à cette situation, la commission d’enquête dirigée par le juge Raymond Zondo avait requis contre lui, une peine de deux ans d’emprisonnement.

Afrique du Sud : la justice propose à Jacob Zuma de définir pour lui-même  une «sanction appropriée» — RT en français

En Afrique du Sud, l’actualité judiciaire est secouée depuis la semaine dernière, par une étonnante requête de la Cour constitutionnelle envers l’ancien président Jacob Zuma (photo). Dans une directive publiée sur son site Internet, l’institution a indiqué à l’ancien président qu’il avait jusqu’à ce mercredi 14 avril pour choisir lui-même sa peine pour « outrage à la Cour ».

« Le premier défendeur (Zuma) doit déposer un affidavit ne dépassant pas 15 pages au plus tard le mercredi 14 avril, sur les questions suivantes : au cas où le premier défendeur est reconnu coupable du présumé outrage à la Cour, quelles sont les sanctions appropriées, et au cas où cette Cour estime que la mise en détention est appropriée, la nature et l'ampleur de la peine qui devrait être imposée, appuyée par des motifs », a indiqué la Cour constitutionnelle.

Cette annonce intervient alors que l’enquête de la Commission Zondo (du nom du juge Raymond Zondo), chargée de faire la lumière sur les faits de corruption reprochés à l’ancien président, a du mal à avancer suite à l’attitude peu coopérative de Jacob Zuma envers la justice. En effet, bien qu’il ait été entendu au début de l’enquête essentiellement pour se présenter en victime d’une chasse aux sorcières, l’ancien dirigeant âgé de 79 ans multiplie les stratagèmes pour éviter de venir témoigner à nouveau devant la Commission.

Cependant, c’est sa violation d’une décision de la Cour constitutionnelle, rendue en janvier 2021, l’obligeant à comparaître et à ne plus garder le silence qui a poussé les autorités judiciaires sud-africaines à émettre cet ultimatum.

Jacob Zuma snobe une nouvelle fois la commission anti-corruption

Faut-il le rappeler, Jacob Zuma est empêtré dans plusieurs affaires de corruption qui l’ont d’ailleurs poussé à démissionner le 14 février 2018, pour se faire remplacer par son ancien vice-président Cyril Ramaphosa. Celui-ci a promis d’éradiquer la corruption du paysage politique et économique sud-africain, et sera d’ailleurs aussi entendu par la Commission Zondo.

Notons qu’après qu’il a ignoré la décision l’obligeant à venir témoigner en février dernier, la Commission a requis une peine de 2 ans d’emprisonnement contre Jacob Zuma. Si celui-ci ne répond pas à la proposition de la Cour avant le délai fixé, sa peine d’emprisonnement pourrait être effectivement prononcée par la justice.

Agence ecofin