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Conseil des droits de l'homme : le Proche-Orient au cœur d'une enquête

Droits de l'homme - conflit Israélo-palestinien - Nations-Unies - Actualité - Suisse
Vendredi, 28 mai 2021

Conseil des droits de l'homme : le Proche-Orient au cœur d'une enquête

L’enquête a été soumise au vote “une semaine seulement qu’un cessez-le-feu a mis fin au conflit entre Israël et les milices palestiniennes dans la bande de Gaza”, remarque El País.

Jeudi 27 mai à Genève, 24 des 47 membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unies ont plébiscité une investigation sur d’éventuelles atteintes aux droits humains en Israël et dans les territoires occupés.

Notant cette “mince majorité” d’une voix, le Jerusalem Post précise que neuf pays ont voté contre et quatorze autres se sont abstenus, dont la France. “Aucun des pays de l’Union européenne n’a soutenu la mesure”, indique le Post.

Le New York Times souligne que la commission chargée de l’enquête bénéficie d’une “latitude inhabituellement large”. Car si l’instance onusienne a voté pour la troisième fois en sept ans en faveur d’une initiative de ce type, celle-ci est différente en deux points, insiste le quotidien.

D’abord, l’enquête n’a pas de date limite. Elle peut donc en théorie durer indéfiniment. Ensuite, l’investigation ne se limite pas aux incidents des derniers jours en Israël et dans les territoires palestiniens. Elle vise à analyser, dit la résolution, “toutes les causes profondes des tensions récurrentes, de l’instabilité et du prolongement du conflit, y compris les discriminations systématiques et la répression s’appuyant sur une identité nationale, ethnique, raciale ou religieuse”.

Le vote a été fermement critiqué par Israël. Benyamin Nétanyahou a dénoncé une décision “honteuse” et un nouvel exemple de “l’obsession anti-Israël du Conseil”. Pour le Premier ministre, “une fois encore, une majorité automatique immorale au Conseil disculpe une organisation terroriste et génocidaire qui vise délibérément des civils israéliens en transformant les civils de Gaza en boucliers humains”. Une référence directe au Hamas. Son pays a d’ores et déjà prévenu qu’il ne collaborerait pas à l’enquête, rapporte le Times of Israel.

La résolution ne mentionne ni le Hamas ni Israël, constate le New York Times. Toutefois, précise le journal, Michelle Bachelet, la haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a bien “blâmé” le Hamas au moment de s’adresser au Conseil, accusant le groupe d’une “violation claire du droit humanitaire international” en tirant des roquettes sur des civils.

Israël coupable de “crimes de guerre” ?

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