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Comment Gon a été transféré à Ivosep

Aprnews - Ce qui s’est passé de la Pisam à Ivosep - Actualité - Abidjan - Cote d'Ivoire
Jeudi, 9 juillet 2020

Comment Gon a été transféré à Ivosep

L’ambiance était peu ordinaire à la Polyclinique Internationale Sainte-Anne-Marie (Pisam) dans la soirée du mercredi 08 juillet 2020. En effet, décédé ce jour, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a été conduit à Ivosep Treichville cette nuit. Ci-dessous l’ambiance qui a prévalu lors de ce transfèrement.

Décédé suite à un malaise qu’il a eu lors du Conseil des ministres tenu, le mercredi 08 juillet 2020 à Abidjan, la dépouille d’Amadou Gon, chef du Gouvernement ivoirien a quitté la Polyclinique Internationale Sainte-Anne-Marie (Pisam) pour l’Ivosep, la principale société de pompes funèbres en Côte d'Ivoire depuis 1956. Voici en quelques lignes, l’ambiance qui a prévalu dans ces différents lieux.

Il est 18 heures lorsque le véhicule du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique refait surface au sein de la Pisam. Renseignement pris, le docteur Aka Aouélé est revenu pour certainement les dernières formalités du transfert du corps à l’Ivosep. Quelques temps après plusieurs véhicules de types 4x4 avec des plaques d’immatriculation de couleurs jaune et orange annoncent leurs arrivées. À bord de ces véhicules des personnalités et quelques membres de la famille. Tous se rendent à la morgue dudit établissement sanitaire.

Quelques instants après, c’est le départ pour l’Ivosep. Tous accourent à leurs voitures pour accompagner, l’ex-premier ministre à la morgue. C’est un long cortège d’au moins 20 véhicules qui accompagnent majestueusement Amadou Gon Coulibaly transporté dans un corbillard limousine de couleur blanche. Le cortège quitte la commune de Cocody en passant par le plateau près du stade Félix-Houphouët Boigny pour regagner, le Pont De gaule avant d’emprunter la voie principale du quartier Arras de la commune dite N’Zassa. Les bruits du cortège interpellent les habitants de cette commune, les plus curieux accourent pour s’imprégner de ce qui se passe.

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Certains d’entre eux soutiennent que c’est surement le chef de l’Etat, Alassane Ouattara qui passe. Certainement informés par la télévision nationale, et à la vue de la limousine blanche, d’autres par contre soutiennent que ce sont les ministres qui accompagnent Amadou Gon à l’Ivosep. Une fois devant l’Ivosep, le cortège ralentit et laisse passer la limousine transportant l’ex-premier ministre dans l’établissement funèbre. Là-bas, les employés de cette structure sont tous à leur poste afin que les choses se passent très bien. Une fois dans l’enceinte de la maison de deuil, la limousine se gare quelques minutes avec à son bord ce redoutable homme politique. Malgré la circonstance, les mesures barrières sont respectées. Les personnalités venues accompagner la dépouille sont priées de descendre de leurs véhicules et appliqués la solution hydroalcoolique avant de se rendre à la limousine.

À cet instant, c’est Sidi Diallo président de la FIF lui-même en personne par ailleurs l’un des responsables de l’Ivosep qui prend l’organisation en main. Il donne les consignes çà et là et veille au grain. Une fois rassuré que tout est fin prêt pour accueillir le vaillant guerrier et ami fidèle du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, il demande au chauffeur de la limousine de faire venir le corps. Voyant le corbillard se diriger vers le bâtiment de conservation, les larmes sont au bord des paupières. Des membres de la famille biologique et politique n’arrivent plus à se contenir. Le regard perdu, certains ministres et collaborateurs d’Amadou Gon Coulibaly n’en reviennent pas.

Il est 19 heures 15, lorsque ces derniers regardent avec impuissance leur patron sortir de la limousine pour le bâtiment dédié à la conservation des corps sans vie. La main sur la hanche, Adama Bictogo ne réalise pas encore que s’en est fini. Le ministre Mamadou Touré débraillé, sans sa veste est soutenu par une autre personnalité qui le frappe à l’épaule lui exprimant sa compassion. Un moment très difficile, qui fout en l’air les mesures barrières de distanciation sociale. Les uns et les autres se consolent par des encouragements. La dépouille est désormais gardée à Ivosep. Chacun regagne son véhicule en étant conscient qu’il ne pourra plus jamais échanger avec celui qui était pressenti pour être le futur président de la République de Côte d’Ivoire.

L'infodrome

Le titre et le chapeau sont de la rédaction