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Colombie : la pression monte sur le président après une semaine de manifestations

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Jeudi, 6 mai 2021

Colombie : la pression monte sur le président après une semaine de manifestations

Le président Duque a dénoncé mercredi "des faits de vandalisme violent, de terrorisme urbain", le ministre de l'Intérieur, Daniel Palacios, lançant "un appel à la non violence".

Colombie | La pression monte contre le président en cette seconde semaine  de manifestations | La Presse

À Bogota, des affrontements ont opposé des manifestants à la police qui les a dispersés avec des gaz lacrymogènes, alors qu'ils tentaient de pénétrer dans le parlement, adjacent au siège de la présidence. Environ 5 000 personnes s'étaient rassemblées au cœur de la capitale, arborant des slogans tels que "Duque démissionne". Des groupes se sont ensuite dirigés vers le domicile du président, dans le nord de la ville.

Un "gouvernement sourd"

Des traces de violence restaient visibles à Bogota : postes de police incendiés, stations de bus et succursales bancaires vandalisées, résidus de pneus brûlés, après de graves heurts la nuit précédente qui ont fait 46 blessés, dont 16 agents.

"Cela fait mal de voir ça, mais nous blesse encore plus la négligence de ce gouvernement sourd, qui préfère recourir à la force publique, soutenir les banques, les grandes entreprises, plutôt que d'aider" les gens, a déclaré à l'AFP Hector Cuinemi, un étudiant de 19 ans.

La situation semblait plus calme que ces jours derniers à Cali (sud-ouest), avec une marche comptant quelque 3 000 indigènes. Les accès de la ville restaient toutefois bloqués, alors que des pénuries, notamment de carburants, commençaient à s'y faire sentir. 

La manifestation était tranquille également à Medellin (nord-ouest), où environ 8 000 personnes ont marché sur fond de slogans contre l'ex-président de droite dure Alvaro Uribe (2000-2010), mentor politique d'Ivan Duque. 

Début de dialogue

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La mobilisation a débuté le 28 avril contre un projet de réforme fiscale qui, selon ses critiques, affectait la classe moyenne et était inopportun en pleine pandémie de Covid-19. Le président l'a retiré, promettant un nouveau texte sans les points les plus contestés comme la hausse de la TVA et l'élargissement de la base de l'impôt sur le revenu.  Mais la mobilisation s'est maintenue mercredi sous de nouveaux mots d'ordre contre la politique d'Ivan Duque.

Le chef de l'État a dénoncé mercredi "une organisation criminelle, qui se cache derrière des aspirations sociales légitimes pour déstabiliser la société, générer la terreur". Tout en apportant son soutien aux forces de l'ordre, il a annoncé des "espaces de dialogue", soit 11 réunions prévues à partir de la semaine prochaine.

Aprnews avec France 24