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Colombie: des militaires déployés dans les rues de Bogotá contre l'insécurité

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Vendredi, 17 septembre 2021

Colombie: des militaires déployés dans les rues de Bogotá contre l'insécurité

Depuis mercredi soir, les militaires colombiens patrouillent dans les rues de Bogotá pour lutter contre l’insécurité urbaine, selon les autorités.

L’insécurité urbaine explose à Bogotá. C’est du moins ce que ne cesse de répéter depuis plusieurs semaines les grands médias et la droite conservatrice qui réclament une politique de fermeté. C’est pourquoi le ministre de la Défense Diego Molano a décidé de déployer mercredi soir 15 septembre 360 hommes dans les quartiers réputés difficiles, 2 500 autres pourraient être appelés en renfort. 

Il est vrai que, dans cette ville très appauvrie par la pandémie, les crimes et les délits sont en hausse, notamment les vols de téléphones portables. En 2021, 754 homicides et plus de 65 000 vols contre des personnes ont été enregistrés, selon les statistiques officielles. Mais c’est surtout la perception d’insécurité qui a augmenté très fortement. 

La maire de la capitale critiquée

Claudia Lopez du parti vert, première femme, à occuper la mairie de Bogotá, se retrouve sous pression. C’est elle qui a demandé au gouvernement le déploiement de la police militaire pour épauler la police. La mesure fait évidemment débat. L’image des militaires armés qui patrouillent dans les quartiers pauvres et qui arrêtent les gens est très forte dans ce pays qui a connu un long conflit armé et d’innombrables violations des droits de l’homme de la part de l’armée. Claudia Lopez est critiquée au sein même de son parti. La gauche colombienne considère que seule des mesures sociales permettront de lutter contre l’insécurité. 

La présence de militaires dans les rues de Bogotá n'est pas inédite : en mai, ils avaient été déjà déployés dans la capitale et les principales villes du pays au plus fort d'une flambée sociale et d'une vague de manifestations violentes contre le président conservateur Ivan Duque, qui ont fait plus de 60 morts.

Aprnews avec Rfi