APRNEWS - L’attaque d’une église par des hommes armés, dans la matinée du mardi 1er mai à Bangui, s’est soldée par la mort d’une vingtaine de fidèles de la fraternité Saint Joseph qui célébraient leur saint patron. Un prêtre à également été tué ainsi qu’un enfant et un policier.

Un premier bilan de l’organisation Médecins sans frontières  donnait six personnes tuées tandis que 8 autres victimes ont été envoyées directement à la morgue.

Des centaines de centrafricains en colère se sont massés dans l’après-midi devant l’ l'hôpital communautaire, situé dans le quartier Lakouanga (sud) et au PK0 (sud).

Selon la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), une patrouille a été déployée à Lakouanga, où une mosquée a été incendiée par des manifestants en représailles à l’attaque de l’église.

Depuis plusieurs mois, des affrontements réguliers intercommunautaires ont lieu en Centrafrique et particulièrement à Bangui, la capitale, où sévissent des milices armées.

Le quartier Pk5 majoritairement musulman et poumon économique de Bangui n’échappe pas à ces violences récurrentes.

Le 3 avril dernier des affrontements avaient causés la mort de 21 civils et celle d’un casque bleu mauritanien dans l’attaque, par les milices anti-balaka, d’une base de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

Depuis la chute de François Bozizé, chassé par l'ex-rébellion de la Séléka en 2013, la Centrafrique ne connait pas de paix. Des affrontements entre les tombeurs de Bozizé et des milices d'"autodéfense" antibalaka, sont observés à intervalles réguliers.