APRNEWS- L’opération de désarmement des groupes armés du quartier PK5, n’a pas encore atteint ses objectifs. La violence qui s’est installée à Bangui depuis cette action conjointe des forces de l’ordre centrafricaines et des soldats onusiens, a atteint son point culminant avec les affrontements du mardi 10 avril. 

Au lendemain de ces affrontements meurtriers, des centaines d'habitants du PK5 ont marché jusqu'au quartier général de la Minusca pour y déposer les cadavres de 17 hommes.

Indexées par les habitants de PK5, les forces onusiennes ont affirmé le jeudi avoir riposté contre des assaillants. Selon son porte-parole Vladimir Monteiro, les soldats onusiens ont tiré pour « se protéger et protéger la population ».

Car, affirme-t-il, « les (Casques bleus) rwandais ont été pris pour cible par des gens lourdement armés ». A en croire le responsable onusien, « les corps présentés devant la Minusca sont ceux de gens qui se sont engagés dans les combats contre les Casques bleus ».

Pour rassurer les populations, le président Faustin-Archange Touadéra a affirmé le mercredi que l’opération conduite au PK5, « n'est pas une question de religion. C'est une question de maintien d'ordre et de sécurité. D'aucuns ont voulu créer l'amalgame en voulant transformer ceci en une situation confessionnelle ». 

Dans ce quartier à dominance musulmane, de nombreux opérateurs économiques n’ont cessé de réclamer le désarmement des hommes armés pour l’essentiel issus de l’ex-séléka.