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Cap-Vert : la population a développé un gène protecteur contre le paludisme

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Mardi, 22 septembre 2020

Cap-Vert : la population a développé un gène protecteur contre le paludisme

D'après « Courrier international », des chercheurs ont découvert qu'un variant génétique conférant une résistance au paludisme était devenu courant au Cap-Vert.

En un peu plus de 550 ans, la population du Cap-Vert a développé un gène protecteur contre le paludisme.

C'est ce qu'indique une nouvelle étude – mise en ligne sur un site de prépublication, mais pas encore évaluée par un comité de lecture –, relayée par le New Scientist et Courrier international. Dans ce document, les chercheurs ont en effet découvert qu'un variant génétique conférant une résistance accrue au paludisme était devenu courant chez la population de cette petite île d'Afrique de l'Ouest.

Ainsi, depuis plusieurs centaines d'années, de nombreuses personnes originaires d'Afrique de l'Ouest ont développé un gène qui réduit la quantité de récepteurs par lesquels les parasites responsables de la maladie transmise par les moustiques entrent dans les cellules. Cette réduction permet ainsi aux cellules d'être moins poreuses et de limiter leur infection.

Un variant possédé par la moitié de la population cap-verdienne

D'après les chercheurs, la moitié de la population cap-verdienne possède aujourd'hui ce variant génétique protecteur. Sur la plus peuplée des îles du pays, cette proportion grimpe même à 80 %. « Ici, le variant génétique protecteur est plus commun que les autres variants observés dans les populations d'Afrique de l'Ouest, preuve qu'il est le résultat d'un processus de sélections efficace », note le New Scientist qui a analysé cette étude.

En calculant le « coefficient de sélection » de ce changement génétique, les auteurs de l'étude ont également pu établir une estimation de la vitesse avec laquelle il se propage depuis plusieurs générations. « S'il est correct, ce coefficient de 0,08 serait parmi les plus élevés identifiés », confie Sharon Grossman, issue du Board Institute du Massachusetts, au New Scientist. La chercheuse précise qu'à titre de comparaison, les « coefficients de sélection » des variants de tolérance à la lactase, qui permettent de digérer le lait, sont estimés entre 0,02 et 0,14.

Le Point