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Cameroun: un an après les manifestations réprimées, 124 personnes sont toujours en prison

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Mercredi, 22 septembre 2021

Cameroun: un an après les manifestations réprimées, 124 personnes sont toujours en prison

Au Cameroun, le parti d’opposition MRC de Maurice Kamto et plusieurs organisations camerounaises et internationales demandent la libération des personnes emprisonnées depuis un an suite aux manifestations empêchées du 22 septembre 2020. Sur quelque 500 personnes interpellées ce jour-là, 124 sont encore derrière les barreaux, la quasi-totalité n’ont pas été jugées et leurs avocats ont décidé de se retirer de la procédure. 

Le 22 septembre 2020, sept organisations dont le MRC de Maurice Kamto appellent à défiler massivement pour exiger la réforme du système électoral, la fin du conflit dans les régions anglophones et la transparence dans l’utilisation des fonds pour la CAN de football.

Les autorités empêchent les rassemblements, quelque 500 militants et sympathisants sont arrêtés, dont Maurice Kamto ; notre correspondant Polycarpe Essomba est interpellé plusieurs heures et matraqué.

124 personnes toujours en détention

Un an après, 124 personnes sont encore aux arrêts à Yaoundé, Douala, Mfou ou Bafoussam, chiffre le MRC. 116 font face à la justice militaire et risquent la perpétuité pour « tentative d'insurrection ». Les huit autres ont été condamnés par des cours civiles à deux ans de prison.

Face « à l'arbitraire et à l'illégalité » qu’ils dénoncent, les avocats ont décidé de se retirer de la procédure le 9 septembre dernier, et les accusés refusent désormais de comparaître pour, « ne pas cautionner une parodie de justice ». 

Human Rights Watch et Amnesty international qualifient à nouveau dans un communiqué daté de ce mercredi 22 septembre ces prisonniers, dont le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack, ou le trésorier du MRC Alain Fogué, tous deux arrêtés dès la veille des manifestations, de « prisonniers politiques », et dénoncent les « mauvais traitements » subis en détention. de son côté, le Redhac, le Réseau africain des droits humains, demande une « libération globale de tous les prisonniers d’opinion au Cameroun », qu’il estime à plusieurs centaines.

"Ce que le MRC demande c'est la libération sans conditions et immédiates de ces personnes que nous considérons plus comme des otages que comme des prisonniers."

Aprnews avec Rfi