APRNEWS - C’est par un concert de vuvuzela que les députés du SDF (principal d’opposition) se sont manifesté pour montrer leur désapprobation face à l’attitude de leurs collègues parlementaires qui soutiennent, selon eux le gouvernement dans sa politique de résolution de la crise anglophone sous le seul prisme de la répression.

En effet, au cours d’une déclaration retransmise sur les antennes de la télévision nationale, le président Paul Biya de retour d’un voyage à l'étranger, avait annoncé depuis l’aéroport de Yaoundé, sa volonté de mettre fin aux troubles attribuées aux sécessionnistes anglophones de la république dite d’Ambazonie. Les traitant de terroristes, le chef de l’exécutif camerounais avait écarté toute négociation avec ceux qu’ils jugeaient responsables de la mort de soldats quelques jours plutôt.

Lui emboitant le pas, le ministre de la défense, Joseph Beti Assomo avait annoncé appliquer ‘‘les ordres du chef’’. Notons que depuis des semaines, l’hémicycle camerounais est devenu la scène de nombreuses perturbations occasionnées par les députés de l'opposition, principalement issus du Parti pro-anglophone SDF qui exigent un débat sur la forme de l’Etat.

En effet, depuis de longues années, les populations anglophones réclament leur autonomie par rapport au pouvoir central basé à Yaoundé. Mais cette demande a pris ces derniers temps une allure de guérilla, avec la mort de plusieurs éléments des forces de l’ordre dans des attaques sanglantes. La riposte des autorités qui s’en est suivi a occasionné l’exode des populations de ces zones craignaient pour leur sécurité.

Début novembre, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, dénombrait 40.000 personnes ayant déjà fui le pays pour se réfugier dans les pays voisins.