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Cameroun: le sultan roi des Bamouns, Ibrahim Mbombo Njoya, est mort

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Lundi, 27 septembre 2021

Cameroun: le sultan roi des Bamouns, Ibrahim Mbombo Njoya, est mort

Âgé de 83 ans, Ibrahim Mbombo Njoya est décédé ce lundi 27 septembre dans un hôpital parisien où il avait été évacué il y a quelques jours. Ce pilier du régime du président Biya a connu une longue carrière politique et administrative couronnée par son intronisation comme roi des Bamoun.

Il était réputé comme étant l'une des personnalités les plus influentes du pays, l'un des derniers et fidèles amis du président Paul Biya. Ibrahim Mbombo Njoya est né en octobre 1937 à Foumban, une commune située à l'ouest du Cameroun. Il était diplômé de l'Institut d'études administratives de Dakar, et avait intégré l'administration camerounaise en 1958, soit deux ans avant l'accession du Cameroun à l'indépendance. Il était alors au poste de secrétaire du Haut Commissaire de la République française au Cameroun.

Une longue carrière avant de succéder à son père

Sa carrière administrative n'a dès lors été qu'une éternelle ascension. Il a, par exemple, dirigé sept départements ministériels dont celui de l'Administration territoriale, de l'Information et de la Culture, entre autres. Il a aussi occupé les fonctions d'ambassadeur du Cameroun en Guinée équatoriale et en Égypte.

En 1992, sa vie bascule avec le décès de son père Seidou Njimouluh Njoya. Il lui succède au trône du sultanat Bamoun. Il devient ainsi roi de cette importante chefferie traditionnelle, l'une des plus anciennes et puissantes du pays, qui compte en son sein une population de près de 2 millions d'âmes. Le début d'un règne de 29 ans.

Sur le plan politique, Ibrahim Mbombo Njoya a été un membre influent de l'UNC, le parti créé par Ahmadou Ahidjo, le premier président de la République du Cameroun. Mais encore plus du RDPC de Paul Biya, dont il était membre du comité central et du bureau politique.

Son décès ce lundi 27 septembre ouvre la voie à la désignation d'un nouveau roi, en principe parmi ses fils.

"Il était le seul à dire que le président devait penser à préparer une autre personne pour lui succéder. Il avait dit en 2016 qu'il ne faut pas confondre la longévité d'un parti politique au pouvoir avec la longévité d'un individu."