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Burkina Faso- Procès : La défense de Diendéré conteste le tribunal

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Jeudi, 22 mars 2018

Burkina Faso- Procès : La défense de Diendéré conteste le tribunal

APRNEWS - Le procès du putsch manqué de septembre 2015 se poursuit au Burkina Faso avec des revirements constatés à chaque audience. Le mercredi 21 mars, la défense des principaux accusés, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé a contesté la légalité du tribunal composé de deux magistrats professionnels et de trois militaires ayant le rôle d’assesseurs.

A l’entame du procès, Me Christophe Birba, l’un des avocats du général Diendéré, a demandé la "récusation des deux magistrats professionnels". ‘’Le décret ayant créé le tribunal militaire n'est plus valable car il a été supprimé’’, a renchérit Me Mathieu Somé, un autre avocat de la défense.

Une stratégie bien connue des juridictions pense, Me Guy Hervé Kam, l'un des avocats des parties civiles qui soutient que cette stratégie de discréditation des tribunaux a été utilisée par bon nombre de dictateurs, faisant allusion au tchadien Hissene Habré.

Le procès du putsch manqué s’est rouvert le 21 mars à la salle des banquets de Ouaga 2000, là où les autorités de la transition, dirigée par Michel Kafando, avaient été rétablies en septembre 2015, comme pour apporter un pied de nez aux putschistes.

En effet, à la mi-septembre 2015, un groupe de soldats du régiment de sécurité présidentielle (Rsp) dirigé par Le Général Gibert Diendéré avait tenté de renverser les autorités de la transition mise en place après le départ, quelques mois plutôt, suite à une insurrection populaire, du président Blaise Compaoré qui avait passé 27 ans à la tête du pays. Ce coup de force s’était soldé par la mort de 14 personnes et fait 270 blessés.

Si Diendéré est apparu décontracté à l'ouverture de l'audience, son co-accusé Djibril Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères, affichait un air grave. Il est accusé de trahison, pour avoir soutenu les putschistes de 2015 dans une conversation qu’il aurait eu avec Guillaume Soro, l’actuel président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

Une accusation rejetée par les mis en cause qui parlent plutôt d’un’’ grossier montage’’.

A coté de ces deux proches de l’ex président Compaoré, figurent 84 prévenus dans le box des accusés.

Le procès se poursuit ce 22 mars.