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Burkina Faso : le Premier ministre face aux députés
Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a prononcé, mardi à l’Assemble nationale, son traditionnel discours sur la situation de la nation. Il est revenu sur les acquis engrangés par le Burkina au cours de l’année écoulée et a dégagé des perspectives.
En sacrifiant à cet exercice républicain, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a fait le bilan de l’année 2019, « incontestablement difficile pour tous les Burkinabè », selon ses propos. Il en veut pour preuve, l’insécurité grandissante et la fronde sociale. Le chef du gouvernement a regretté les attaques terroristes à répétition et leurs lots de déplacés internes dans plusieurs régions du pays (Sahel, Est, Centre-Nord, Nord...), en dépit des opérations militaires qui ont permis de démanteler de nombreux groupes armés et de neutraliser certains de leurs combattants. Cette situation, a rappelé le chef du gouvernement, avait conduit l’exécutif à solliciter auprès de l’Assemblée nationale, l’autorisation de mobiliser des volontaires pour la défense de la patrie. M. Dabiré, qui a intervenu en présence de 31 députés sur 127 à cause du respect des mesures barrières de lutte contre la covid-19, a loué les sacrifices consentis par les forces de défense et de sécurité dans le combat contre le terrorisme. Il s’est particulièrement réjoui de la montée en puissance de l’armée burkinabè grâce aux efforts d’équipement, de formation et de réorganisation et du soutien logistique de la coopération internationale. L’année 2019 a été également agitée sur le front social, avec plusieurs mouvements d’humeurs de syndicats, porteurs de revendications non encore satisfaites dans leur entièreté. « J’invite tous les acteurs à s’investir pour l’apaisement du climat social afin d’aboutir à des résultats durablement satisfaisants pour tous », a lancé le Premier ministre. Il a égrainé pour autant les réalisations dans les différents secteurs d’activités : mine, habitat, éducation, santé… « Tout n’a certes pas été parfait dans notre gouvernance au quotidien. J’ai conscience que beaucoup de choses restent à être améliorées et c’est ensemble que nous parviendrons à ce qu’il est convenu d’appeler la perfection », a-t-il conclu.
Patrick De Laplume