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Burkina Faso : Le cinéaste Idrissa Ouédraogo est mort

apr-news/ Le cinéaste Idrissa Ouédraogo est mort
Dimanche, 18 février 2018

Burkina Faso : Le cinéaste Idrissa Ouédraogo est mort

APRNEWS- Le cinéma africain est en deuil. Ce dimanche 18 février, le cinéaste burkinabé, Idrissa Ouédraogo est décédé à la clinique du Bois à Ouagadougou, a annoncé l’Union nationale des cinéastes du Burkina (Uncb) dans un communiqué.

Né le 21 janvier 1954 à Banfora au Burkina Faso,  Idrissa Ouédraogo éprouve dès son jeune âge un grand engouement pour le cinéma. Il s’inscrit à l’Institut africain d’études cinématographiques de Ouagadougou (Inafec) d’où il sort avec un Diplôme d’études générales. Puis il part se perfectionner à Kiev dans l’ex Urss, avant de poursuivre ses études à paris à l’Institut des hautes études cinématographiques (Idhec) à la Sorbonne, aujourd’hui, Fondation européenne des métiers de l’image et du son (Femis). 

Il s’essaie à ses débuts à des petits films. Son premier court-métrage « Poko » est un coup de maitre. Il remporte le grand Prix du Fespaco en 1981.

Débuta ainsi une carrière cinématographique prolixe couronnée de nombreuses récompenses au plan cinématographique. Plusieurs documentaires sont à mettre à son actif. Son premier long métrage « Yam Daabo », exploité aussi sous le titre « Le Choix » sort en 1986, ouvrant la voie à plusieurs dizaines de créations similaires. "Yaaba" remporte en 1989 le prix de la critique au festival de Cannes (France). Suivront, « Tilaï » sorti en 1990 qui remporte la même année, le grand prix du Jury au Festival de Cannes et l’année d’après, « L’Etalon d’or de Yennenga » au Fespaco en 1991.

Au cours de sa riche carrière cinématographique, Idrissa Ouédraogo va remporter successivement, le « Tanit d’argent » aux Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie en 1992 et « L’ours d’argent » à Berlin grâce à  « Samba Traoré » son film sorti en 1992. D’autres réalisations de renoms vont venir agrandir sa bibliographie : « Le Cri du cœur » (1994), « Kini et Adams » (1997), «La Colère des dieux» (2003).

Avec cette disparition, ‘’le Burkina Faso vient de perdre un réalisateur à l’immense talent’’, ne croyais pas si bien dire, le président Roch Marc Christian Kabore.

L’Etalon d’Or de Yennenga 1991 a rangé définitivement la caméra à l’âge de 64 ans.