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Burkina Faso : Kabore demande justice

© Sercom APRnews Photo Kabore demande justice
Lundi, 11 décembre 2017

Burkina Faso : Kabore demande justice

APRNEWS - La célébration du 57 anniversaire de l’accession à l’indépendance du Burkina faso, ce 10 décembre à Gaoua (Sud-Ouest), a servi de cadre pour le président, Roch Marc Christian Kaboré pour demander que la justice soit faite sur tous les dossiers sensibles auxquels est confronté la justice du ‘’pays des hommes intègres’’.

Ce sont entre autres, le dossier de l'assassinat de Thomas Sankara, celui de Norbert Zongo, ainsi que l'affaire relative à l'insurrection populaire de 2014 et du putsch manqué de 2015. Tout cela pour permettre ‘’au peuple de se réconcilier avec son histoire’’ selon le chef de l’exécutif burkinabé.

Qui poursuivra en disant : « Nous devons tout faire pour que la justice soit rendue dans toutes les affaires sensibles pour aider notre peuple à se réconcilier avec son histoire, pour ramener la paix des cœurs et créer les conditions propices à la contribution de tous les Burkinabè à l'œuvre de construction nationale ».

En effet, pour épurer ce passif, une juridiction d’exception, la justice militaire, a été mise en place pour faire la lumière sur l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, un jour d’octobre 1987, au cours du putsch qui a vu l’arrivée au pouvoir de ‘’son ami et frère’’ Blaise Compaoré, accusé depuis lors d’être l’instigateur de cette tuerie.

Sur la table des juges militaires, figure aussi en bonne place, le dossier de la mort du journaliste Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998, à Sapouy ( Centre-Ouest), pendant qu’il enquêtait sur la disparution mystérieuse de David Ouedraogo, le chauffeur de François Compaoré, le frère du président burkinabè Blaise Compaoré.

La répression des manifestants qui demandaient le départ de Blaise Compaoré au pouvoir après 27 ans de règne, et la tentative de putsch, de l’un de ses plus fidèles lieutenants, le Général Gilbert Diendéré ( présent lors du putsch de 1987), est aussi très attendu par le peuple burkinabé. Ce peuple veut savoir, qui sont les véritables auteurs de cette affaire dans laquelle plusieurs inculpés, dont le ministre Djibril Bassolé ne cessent de clamer leur innocence.

Apres Gaoua qui a accueilli la célébration de la fête nationale du Burkina Faso en 2017, ce sera au tour la ville de Manga (Centre-sud) d’abriter les festivités de 2018.