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Burkina Faso- Iyad Ag Ghali : L’ancien ''ami'' devenu bourreau

Apr-news/ Iyad Ag Ghaly
Mardi, 6 mars 2018

Burkina Faso- Iyad Ag Ghali : L’ancien ''ami'' devenu bourreau

APRNEWS- Les attaques terroristes qui  ont visé, vendredi 2 mars, l’ambassade de France à Ouagadougou, au Burkina Faso, ainsi que l’état-major des forces armées burkinabés, ont été revendiqué par le Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (Gsim).

C’est un ensemble de plusieurs entités djihadistes, dirigé par un ancien combattant indépendantiste touareg de la tribu des Iforas, devenu djihadiste, Iyad Ag Ghaly.

 « C’est donc lui, ‘’notre’’ ancien hôte qui avait gîte et couvert avant 2014 dans le quartier huppé de Ouaga 2000 qui est devenu notre bourreau ! », s’indigne le faso.net.

Dans un passé récent, le tristement célèbre Iyad Ag Ghaly était apparu de nombreuses fois aux cotés des autorités occidentales et du pays des hommes intègres, où il jouait le rôle de médiateur dans la libération de certaines otages aux mains de groupuscules armés opérant dans le nord du Mali.

« Ouagadougou était devenu la base arrière des rebelles (en réalité terroristes) enturbannés maliens. Ils négociaient la libération des otages, peaufinaient des stratégies de déstabilisation de l’Etat malien et d’occupation du Nord de ce pays frontalier du Burkina. Tout cela se faisait sous la barbe et avec la complicité des autorités politiques de l’époque », poursuit le site burkinabé. 

En aout 2012, Ag Ghaly avait reçu dans le nord du Mali, Djibrill Bassolé, alors médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans la crise malienne, avec pour objectif, de rallier les rebelles d'Ansar Eddine (mouvement dont il était le chef) à une solution pacifique.

Un constant récurant des attaques sanglantes de Ouagadougou, révèle la complicité supposée ou réelle des assaillants et d’éléments des forces armées du Faso. Le gouvernement avait parlé, des soupçons de collusions entre les djihadistes et des militaires burkinabés au lendemain des attaques,. Ce que semble confirmer le communiqué du groupe terroriste. Le Gsim déclarait que l’attaque de Ouagadougou etait une réponse à l’expédition française menée dans le nord du Mali, à la frontière avec l’Algérie, le 14 février dernier, il y deux semaines.

Pour le faso.net,  seule une connaissance parfaite du terrain pouvait permettre la préparation d'une telle attaque en seulement quinze jours. Il va plus loin en expliquant qu’une réunion de l’Etat-major, prévue le vendredi 2 mars, s’est tenue la veille, un  détail ignoré par les complices des djihadistes.

Par ailleurs, le Service d'information du Gouvernement a annoncé l’inhumation le mercredi 07 mars 2018 à 14h00 au cimetière municipal de la commune rurale de Gounghin (Centre-Est) des huit militaires burkinabés tués au cours des attaques de Ouagadougou, le vendredi 02 mars 2018.