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Burkina Faso : François Compaoré risque « une extradition vers le chaos, l’enfer et la mort », selon ses avocats

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Mardi, 13 juillet 2021

Burkina Faso : François Compaoré risque « une extradition vers le chaos, l’enfer et la mort », selon ses avocats

François Compaoré, frère cadet de l’ancien président Blaise Compaoré, était ce lundi 12 juillet, devant le Conseil d’État français à Paris. Il s’agit du dernier échelon dans sa procédure française pour éviter l’extradition vers le Burkina où il est poursuivi pour « incitation à assassinat » dans l’affaire Norbert Zongo.

Aux questions « la demande d’extradition a-t-elle un but politique ? La sécurité ainsi qu’une procédure équitable pour François Compaoré sont-elles garanties ? », le rapporteur a conclu, selon RFI, que la confiance entre États doit prévaloir, malgré les raisons d’hésiter et donc, que la demande de François Compaoré doit être rejetée.

S’est alors levé l’avocat de François Compaoré, Maître François-Henri Briard, qui sur un ton grave a interpelé l’assemblée : « Vous avez une grande responsabilité. La vie de François Compaoré est entre vos mains ».

 Il a décrit, toujours selon RFI, le Burkina comme un pays « dévasté par l’insécurité et le terrorisme », à l’appareil judiciaire « délabré et corrompu » et au système carcéral « désastreux » : « Cette affaire est bien politique » (…) « Vous devez annuler le décret. Il y a des pays pour lesquels les garanties diplomatiques ne fonctionnent pas. Ce ne sont que des garanties de parchemin » (…) « Une extradition vers le Burkina serait, pour François Compaoré, une extradition vers le chaos, l’enfer et la mort ».

À la sortie de l’audience, l’autre avocat de François Compaoré, Maître Pierre-Olivier Sur a déclaré que « si François Compaoré est extradé, il sera tué en cellule ». Le Conseil d’État a au moins deux semaines pour rendre sa décision.

Si le décret d’extradition n’est pas annulé, les avocats de François Compaoré envisagent de saisir en urgence la Cour européenne des droits de l’Homme pour qu’il soit demandé au gouvernement français de suspendre l’extradition.

Aprnews avec Burkina24