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Burkina Faso : François Compaoré encourt la prison à vie

Aprnews - François Compaoré - Actualité - Ouagadougou - Burkina Faso
Vendredi, 6 mars 2020

Burkina Faso : François Compaoré encourt la prison à vie

François Compaoré, frère cadet de l'ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui sera extradé dans son pays les jours à venir, pour répondre de l'affaire de l'assassinat du journaliste d'investigation Norbert Zongo en 1998, risque la prison à vie.

C'est du-moins ce que dit le décret d'extradition adopté le 29 février 2020 par le gouvernement français, et dont Aprnews a reçu copie. 

Ce décret signé du Premier ministre français, Edward Philippe, et de la garde des sceaux, ministre de la justice de France Nicole Belloubet, sera exécuté après sa publication au journal officiel.

Il dit le lieu et les conditions dans lesquelles François Compaoré devra être détenu à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, en cas de condamnation. 

Il indique que le frère cadet de Blaise peut formuler une demande d’aménagement de peine, s'il venait à être condamné  à vie. Ceci, selon les modalités prévues par la loi burkinabè en la matière. 

Le gouvernement français dit dans ce décret que «Monsieur Paul François Compaoré sera, en cas d'incarcération, détenu dans le quartier d'amendement de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Burkina Faso) ou dans tout autre établissement pénitentiaire présentant des conditions de détention au moins aussi favorables.  Il aura accès à un service médical adapté tout au long de sa détention. Il pourra rencontrer son avocat et / ou toute personne en charge d'assurer sa défense et s'entretenir de manière confidentielle avec eux, à chaque fois que l’intéressé ou ses conseils, en formuleront la demande. Il pourra exercer librement et sans restriction, son culte», stipule, entre autres, le décret. 
Le gouvernement français exige aussi que François Compaoré soit jugé publiquement, contradictoirement et dans un délais raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial établi par la loi. Qu'il bénéficie de temps et de moyens pour préparer sa défense avec le conseil de son choix, ou, si nécessaire, d'un conseil fourni gratuitement.  
C'est le 5 mai 2017 que la justice burkinabè a émis le mandat d'arrêt international contre Paul François Compaoré pour incitation à assassinats. 
Le 5 décembre 2018, la Chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a émis un avis favorable à cette demande. 

Avec ce décret Nº: JUSD2001426U, le gouvernement français valide donc cette autorisation d'extradition. 
Contacté par l'AFP, Me Pierre-Olivier Sur, avocat de François Compaoré, a refusé pour l'heure, de se prononcer sur le sujet.

La rédaction APRNEWS
Albert Frédéric