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Bras de fer Esso et ses employés : le PETROSYNAT dénonce une mauvaise foi d’Esso

Aprnews - Noubaïssem Christian - Syndicat National - Secteur Pétrolier - Confit - Multinationale - Employé - Actualité - Tchad
Mardi, 29 juin 2021

Bras de fer Esso et ses employés : le PETROSYNAT dénonce une mauvaise foi d’Esso

Par un communiqué de presse signé ce lundi 28 juin 2021 par son secrétaire général Noubaïssem Christian, le Syndicat national du secteur pétrolier du Tchad (PETROSYNAT) dénonce l’attitude d’Esso dans le conflit qui oppose cette multinationale à ses employés tchadiens.  

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Le Syndicat national du secteur pétrolier du Tchad (PETROSYNAT) dit suivre de près les négociations ouvertes depuis deux semaines entre la direction générale d’Esso-Tchad et les représentants des employés. Des négociations qui, indique le PETROSYNAT, font suite à la cession des actifs d’Exxon Mobil au Tchad à un nouvel acquéreur.

Pourtant, rappelle le document, en février dernier, lors des négociations de la convention d’entreprise, la direction d’Esso-Tchad a fait savoir au personnel que « la question de vente de ses actifs n’était pas d’actualité, que la société est pérenne et qu’elle est là jusqu’en 2050 ».

Mais, dénonce le PETROSYNAT, quelques mois plus tard, Esso décide de céder ses actifs à un nouvel acquéreur. « Une surprise créant un choc psychologique et un bouleversement total au sein des salariés nationaux », relève le communiqué de presse. C’est pourquoi, « constatant une opacité dans cette transaction », les employés ont fait une série de réclamation :

  1. Restitution intégrale du Plan épargne retraite (PER) 
  2. Prime de séparation 
  3.  Régularisation des droits sociaux – solde de tout compte 
  4. Plan médical 
  5. Remboursement de solde de crédits des employés 
  6. Convention sanitaire pour les retraités

Mais pour le PETROSYNAT, la direction générale d’Esso-Tchad, « animée d’une mauvaise foi a jugé illégitime ces points de revendications ». Ce qui a donc amené les employés à débrayer.

Le syndicat déplore le fait que le ministre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la Concertation sociale, « au lieu de s’impliquer activement » pour la résolution de cette crise, a, au contraire signé une note le 25 juin autorisant la Direction générale d’Esso-Tchad à réquisitionner le personnel pour assurer la continuité des opérations. Un acte qui, poursuit le communiqué, « s’apparente à une forme de travail forcé ».

Le PETROSYNAT qui tient Esso-Tchad pour responsable de cette situation, dit apporter son soutien aux employés et les exhorte à rester solidaires et unis pour « le triomphe de leurs droits ». 

Aprnews avec Tchadinfos