APRNEWS- Empêcher le blanchiment d’argent et aux terroristes de se financer via les Organisations à but non lucratif (Obnl). Tel est l’objectif du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), qui organise du 4 au 6 avril 2018, à Abuja, dans la capitale nigériane, un atelier régional sur l’élaboration de cadres et de structures efficaces pour lutter contre ce fléau.

Selon les résultats d’une première évaluation mutuelle des Etats membres du Giaba, il ressort que beaucoup d’entre eux ne sont pas outillés pour venir à bout du phénomène. En 2017 au Togo, une précédente évaluation, avait fait ressortir de nombreuses insuffisances notamment au plan juridique, sur le risque de voir des Obnl financer des organisations terroristes.

Dans un communiqué le Giaba avait souligné que « l’importance des Obnl dans le développement économique, démontrée à travers des services humanitaires et de premières nécessités, ne saurait être surestimée ».

Une inquiétude justifiée par le fait que, «plusieurs études ont souligné les vulnérabilités du secteur des organisations à but non lucratif Obnl détournées, en particulier, aux fins de financement du terrorisme», révèle le communiqué.

Ce sont au total, plus de 50 participants venus des pays de la Cedeao qui prendront part à cette rencontre, qui devrait aboutir à la mise en place d’une plate-forme de réflexion poussée sur la menace qui vise les obnl,  c'est-à dire, être des courroies de financement du terrorisme.

L’atelier qui réunira une cinquante de participants et experts des quinze pays de la Cedeao vise à créer une plate-forme de réflexion approfondie sur les meilleures pratiques, à établir un consensus et à encourager la coopération et la collaboration afin de prévenir l’utilisation abusive des organisations à but non lucratif à des fins terroristes.