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"Biens mal acquis" : La Suisse abandonne les poursuites contre Teodorin Obiang

apr-news/ La Suisse abandonne les poursuites contre Teodorin Obiang
Samedi, 9 février 2019

"Biens mal acquis" : La Suisse abandonne les poursuites contre Teodorin Obiang

APRNEWS- Le cas de Teodorin Obiang, le fils du chef de l’Etat de la Guinée équatoriale, est désormais clos en Suisse. Les procureurs suisses ont annoncé jeudi la clôture de l’enquête, ouverte en 2016, après que la Guinée équatoriale a accepté de verser aux autorités genevoises 1,3 millions d’euros afin de « couvrir les frais de la procédure judiciaire ».

Egalement premier Vice-président de la Guinée équatoriale, Teodorin Obiang était poursuivi en Suisse pour un présumé blanchiment d’argent. Les procureurs genevois avaient alors ordonné la saisie de onze voitures de luxe appartenant au dirigeant équato-guinéen ainsi qu’un yatch aux Pays-Bas.

Si la procédure a été close, la Suisse affirme cependant que les voitures seront vendues et les fonds reversés à un programme social en Guinée équatoriale. Quant au yatch, il sera remis à Malabo. Selon les procureurs, le fils du président équato-guinéen a fait tout ce qui était en son pouvoir pour « réparer les dommages résultant des actes allégués ».

À l’ouverture de l’instruction, Malabo avait nié les accusations, arguant notamment que les véhicules saisis n’appartenaient pas à Teodorin Obiang, mais plutôt « à une entreprise équato-guinéenne ».

Comme plusieurs régimes africains dont ceux du Gabon ou encore du Congo-Brazzaville, la famille présidentielle équato-guinéenne est citée dans l’affaire dite des « biens mal acquis ». En octobre 2017, la justice française a du reste a condamné Teodorin Obiang à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende pour « blanchiment d’abus de biens sociaux, blanchiment de détournement de fonds publics, blanchiment d’abus de confiance et blanchiment de corruption », des infractions « commises en France ».

Teodorin Obiang est le premier dignitaire à être jugé dans le cadre des procédures dites de “biens mal acquis” lancées en 2010 en France.