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Biélorussie: Charles Michel convoque un sommet européen extraordinaire

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Lundi, 17 août 2020

Biélorussie: Charles Michel convoque un sommet européen extraordinaire

Un sommet extraordinaire des 27 dirigeants de l'Union européenne aura lieu mercredi 19 août sur la situation en Biélorussie, a annoncé ce lundi le président du Conseil européen. Les protestations se multiplient dans ce pays pour pousser le président Loukachenko au départ.

« Le peuple de Biélorussie a le droit de décider de son avenir et d'élire librement son dirigeant. La violence contre les manifestants est inacceptable et ne peut pas être tolérée », a déclaré Charles Michel sur Twitter.

En raison de l'aggravation des tensions, le président du Conseil européen a décidé de convoquer un sommet extraordinaire des Vingt-Sept dès mercredi par visioconférence. Ce sommet débutera à midi (10h TU). Initialement, la situation devait être évoquée fin août à Berlin lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE mais la crise s'est encore aggravée.

Des sanctions étendues ? 

L'Allemagne, qui assure la présidence de l'Union européenne, a menacé aussi ce lundi d'étendre les sanctions déjà annoncées contre des responsables de Biélorussie.

L'Union européenne avait en effet décidé vendredi de sanctionner la répression dans ce pays lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères. Ces derniers avaient convenu qu'une liste de personnes accusées d'avoir organisé et procédé à cette répression devait être établie.

La Biélorussie est toujours sous le coup d'un embargo sur les ventes d'armes et de matériel pouvant être utilisé pour la répression. Quatre personnes sont déjà interdites de séjour dans l'UE et leurs avoirs ont été gelés depuis 2016. De nouveaux noms pourraient s'ajouter à cette liste, a donc prévenu Berlin.

Svetlana Tikhanovskaïa « prête à gouverner »

La victoire électorale d'Alexandre Loukachenko à l’élection présidentielle, dimanche 9 août, a été perçue comme largement truquée, alors que la mobilisation en faveur de son inattendue rivale, Svetlana Tikhanovskaïa, a enflammé la Biélorussie. Après l'élection, quatre soirées de manifestations avaient été matées par les forces antiémeutes, faisant au moins deux morts et des dizaines de blessés. La mobilisation s'est ensuite étendue, des chaînes humaines et rassemblements d'opposition ayant éclos partout dans le pays.

Confronté à la plus grande vague de protestation depuis son arrivée au pouvoir en 1994, le président biélorusse a reçu ce week-end le soutien de Moscou, un allié historique malgré des tensions récurrentes entre les deux pays.

La candidate d'opposition à l'élection présidentielle, Svetlana Tikhanovskaïa, s'est pour sa part dite prête à « assumer ses responsabilités » et gouverner le pays dans une vidéo enregistrée en Lituanie, où elle est réfugiée.

(Avec AFP)