En 2020, l'économie du Bénin est apparue comme étant la plus résiliente de la zone UEMOA vis-à-vis du choc sans précédent induit par la crise sanitaire ; les autorités du pays ayant refusé la mesure de la fermeture des frontières comme moyen de lutte contre la propagation de la Covid-19, contrairement aux autres.

Un choix certes discutable, mais dont l'objectif était clairement d'atténuer les effets néfastes de la crise sanitaire sur les activités économiques, notamment en termes de création de richesses.

A cet effet, le produit intérieur brut réel au Bénin, en valeur, est passé de 8 383,3 milliards FCFA à fin décembre 2019 à 8 705,9 milliards FCFA à fin décembre 2020, soit un taux de croissance de +3,8% en 2020 contre +6,9% un an plus tôt, selon les données de la direction béninoise des statistiques et des études économiques.

Le tertiaire, principal contributeur de la croissance

Cette évolution résulte de la bonne orientation de l'activité économique dans l'ensemble des secteurs. Ainsi, les valeurs ajoutées créées dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire se sont respectivement accrues de +1,75% à 2 392 milliards FCFA, +5,2% à 1 400 milliards FCFA et +4,86% à 4 153 milliards FCFA.

Le secteur tertiaire est toutefois le principal secteur qui a porté cette croissance avec une contribution de 2,3 points de pourcentage (pdp) à la croissance globale du pays, contre une contribution de 0,8 pdp pour le secteur secondaire, 0,5 pdp pour le secteur primaire et 0,2 pdp pour les impôts et taxes nets des subventions.

La consommation et les investissements, moteurs de la croissance

L'analyse suivante les composantes de la demande fait ressortir que la consommation et les investissements ont été les principaux moteurs de cette croissance. En effet, les dépenses de consommation et d'investissement ont progression respectivement de +4,7% à 6 894 milliards FCFA et +1,86% à 2 297 milliards FCFA.

En revanche, on note une détérioration de la contribution du commerce extérieur du Bénin à la croissance économique sur la période, en lien avec une augmentation du déficit commercial (+6,33% à 485,3 milliards FCFA), consécutive à une baisse plus importante des exportations par rapport à celle des importations.

Aprnews avec Sika finance