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Au Chili, le nom de la mère pourra désormais passer avant celui du père

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Lundi, 10 mai 2021

Au Chili, le nom de la mère pourra désormais passer avant celui du père

Le président chilien Sebastián Piñera a promulgué, le dimanche 9 mai, la loi dite “Je choisis ton nom”, qui donne désormais le choix aux parents de donner priorité au nom de famille de la mère.

Santé de la procréation, de la mère, du nouveau-né, de l'enfant et de l 'adolescent

C’est une petite révolution pour l’état civil au Chili où, comme dans tous les pays hispanophones, un individu porte officiellement deux noms : celui du père puis celui de la mère. Ainsi, le président actuel Sebastián Piñera – qui vient de promulguer la loi sur le choix de l’ordre des noms – s’appelle officiellement Sebastián Piñera Echenique.

Mais, désormais, la prédominance du nom du père sur celui de la mère ne sera plus automatique. Pour peu que les époux soient d’accord, le nom maternel pourra passer en premier.

“Changement culturel”

Sebastián Piñera. Tres personas intentaron ingresar a su casa en Chile

Le gouvernement a fait immédiatement la promotion de la loi, plus connue sous l’expression “Elijo tu apellido” (“Je choisis ton nom”), notamment via Twitter :

À l’occasion de la fête des Mères [le deuxième dimanche de mai], nous continuons à avancer en matière d’égalité. La loi promulguée par le président Piñera promeut la liberté de choix dans la détermination de l’ordre des noms pour les fils et les filles.”

En cas de désaccord entre les parents, le “patronyme” restera prioritaire sur le “matronyme”.

“Cette loi contribue au changement culturel que nous prônons en matière d’égalité entre les sexes”, s’est félicitée la ministre de la Femme et de la Parité, Mónica Zalaquett (Mónica Zalaquett Said), reprise notamment par le quotidien La Tercera. ''Une manière aussi de rappeler le rôle important que la femme joue au sein de la famille, en permettant que son nom soit placé en premier si les parents en décident ainsi.

L’enfant pourra décider à 18 ans

Droits de l'enfant — Wikipédia

La loi apporte une autre grande nouveauté : une fois majeur, à 18 ans, l’enfant pourra à son tour décider de changer l’ordre de ses noms de famille. Ce choix devra être évidemment définitif.

Pour Mónica Zalaquett, cela simplifiera les démarches des fils et des filles, qui, pour diverses raisons, souvent liées à des situations de violence, veulent porter comme premier nom celui de leur mère. Désormais, ils pourront le faire sans devoir saisir la justice.

Seul bémol à cette liberté : le demandeur ne devra pas avoir fait l’objet d’une condamnation ou être en procès.

Aprnews avec Courrier international