En Côte d’Ivoire, après l’attaque armée qui a occasionné la mort de 12 soldats ivoiriens à Kafolo, localité du Nord-Est du pays, dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 juin 2020, le ministre ivoirien de la défense Hamed Bakayoko a annoncé une riposte appropriée dans les jours à venir.
Pour lui, il n’y a aucun doute, cette expédition a été menée par des groupes terroristes. « C’est une attaque terroriste. C'est leur mode opératoire. Nous sommes en train de faire les investigations. Les enquêteurs pourront préciser, à la fin de tout ça, la nature précise et l’origine de cette attaque. Mais, immédiatement après l’attaque, nous avons envoyé des renforts dans la zone. Nous sommes en plein ratissage. Et au terme de l’opération, l’état-major pourra faire le point et préciser les détails. (…) Le plus important pour nous, c’est de protéger nos populations et notre territoire. Nous avons un niveau d’organisation de nos forces qui nous permet d’y faire face. Vous verrez dans les jours à venir que la réponse sera à la mesure de cette attaque-là », a-t-il promis. Le ministre d’Etat et ministre ivoirien de la défense a donné cette assurance depuis l’aéroport FHB d’Abidjan, alors qu'il accueillait ce jeudi 11 juin, les 6 militaires blessés dans l’attaque et évacués par avion sur Abidjan. « Nous avions quelques informations sur cette menace de narcotrafiquants alliés aux terroristes, qui veulent avoir accès aux zones portuaires. La Côte d’Ivoire était effectivement dans la ligne de mire. Nous avons pris les dispositions. Et là, nous ferons le point de cette attaque et renforcer notre présence autour de la frontière. Il y aura des renforts aériens, et le ratissage permettra de neutraliser ceux qui ont perpétré cette attaque ».
L’attaque s’est produite dans la périphérie du Parc national de la Comoé, une zone forestière situé à quelques km de la frontière avec le Burkina Faso. Une zone difficilement contrôlable, comme le reconnaît Hamed Bakayoko. « Le Parc de la Comoé est un maillon difficile. Vous savez, les forêts sont toujours très difficiles à surveiller. L’opération (“Opération Comoé“, lancée le 13 mai 2020. Ndlr) avait justement pour but d’évaluer les différentes menaces à l’intérieur de cette forêt. Nous n’allons pas nous arrêter là », a-t-il promis.

La rédaction APRnews
Anne-Marie Kacou