APRNEWS - Depuis plus d’une semaine, la ville de Lausanne est le théâtre d’une grande polémique sur le physique de Caster Semenya, championne olympique.

L’athlète sud-africaine comparaît devant le tribunal arbitral du sport de la Fédération internationale d’athlétisme.

L’institution a adopté une nouvelle règle : Les femmes produisant un taux élevé de testostérone doivent le faire baisser médicalement pour participer aux compétitions internationales d’athlétisme. Cette mesure concerne les compétitions portant sur les distances comprises entre 400 et 1609 mètres.

Caster Semenya possède quelques millimoles de testostérone en trop. Ses performances sont énormes voir exagérées pour une athlète de sa catégorie.

Les premières images de Caster Semenya datent de 2009 sur la piste du Stade olympique de Berlin. La jeune Sud-Africaine de 18 ans a dominé de la tête et des épaules les 800 mètres aux championnats du monde d’athlétisme de Berlin. Alors qu’elle est encore junior et réalise la meilleure performance mondiale de l’année, une partie du public la siffle et considère trop forte pour une femme.

Caster Semenya souhaite qu’on ne lui retire pas le droit de rester une femme, pour quelques millimoles de testostérone de plus. Au-delà de ses remarquables performances, elle a des épaules larges, des biceps assez développés et une voix rauque.

Pour Pierre Weiss, à l’époque secrétaire général de la Fédération internationale d’athlétisme, Semenya est une femme, mais peut-être pas à 100 %.

Pour Dorcus Semenya, la mère de l’athlète, c’était surréaliste d’entendre des gens accuser sa fille d’être un homme.

Ce cas biologique, suffit-il pour retirer à la double championne olympique le droit d’être considérée comme une femme lors des compétitions d’athlétisme ?