Vous êtes ici

Back to top

APRNEWS - Variole du singe : l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte

Variole du Singe - Alerte - OMS
Dimanche, 24 juillet 2022

APRNEWS - Variole du singe : l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte

APRNEWS - L’épidémie actuelle de variole du singe, qui se propage rapidement, constitue une urgence de santé publique mondiale, a déclaré samedi l’Organisation mondiale de la santé. Aux États-Unis, la presse et les experts estiment qu’il aurait fallu agir plus tôt.

APRNEWS“Pour la deuxième fois en deux ans, l’Organisation mondiale de la santé a pris la rare décision de déclarer une urgence mondiale”remarque le New York Times. L’OMS a déclenché samedi son plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17 000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

“La déclaration de l’OMS signale un risque pour la santé publique nécessitant une réponse internationale coordonnée”, décrypte le quotidien américain. Ce niveau d’alerte vise notamment à “amener les pays membres à investir des ressources importantes dans le contrôle d’une épidémie, à recueillir davantage de fonds pour riposter contre la maladie et à encourager les pays à partager des vaccins, des traitements et d’autres ressources clés pour contenir l’épidémie”.

“Crainte de discriminations contre la communauté LGBT”

Cette décision prise par Tedros Adhanom Ghebreyesus ne faisait pourtant pas l’unanimité parmi le comité d’experts de l’OMS qui n’a pas réussi à atteindre un consensus. “Neuf membres étaient opposés à une telle déclaration et six en faveur”, a précisé le directeur général de l’OMS qui a fini par “prendre la décision inhabituelle de ne pas tenir compte de l’avis du comité”explique le Washington Post.

Les membres du comité opposés à une déclaration d’urgence ont cité plusieurs raisons, souligne le quotidien de la côte est : d’abord, “le fait que des premiers signes de stabilisation de l’épidémie” ont été constatés. Ensuite, “le fait qu’il existe encore peu de preuves d’une transmission substantielle au-delà des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes”. Et enfin, “la crainte qu’une urgence sanitaire n’alimente des discriminations contre la communauté LGBT dans les pays où l’homosexualité est criminalisée”.

Une étude publiée jeudi dans la revue scientifique New England Journal of Medicine confirme que dans 95 % des cas récents, la maladie a été transmise lors d’un contact sexuel et 98 % des personnes touchées étaient des hommes gays ou bisexuels.

Si ces derniers sont “les plus à risque”“tout le monde peut être contaminé par la variole du singe”rappelle le Daily Beast. La maladie peut se transmettre par des microgoutelettes ou des contacts étroits avec une personne contaminée via des lésions cutanées, des fluides corporels ou les muqueuses. Vendredi, les États-Unis ont confirmé deux premiers cas chez des enfants.

Les “gymnases, refuges pour sans-abri, écoles et garderies” pourraient être touchés

Le risque dans le monde est relativement modéré à part en Europe où il est élevé. Aux États-Unis, le gouvernement américain est toutefois accusé de ne pas faire assez pour protéger la population du virus. “Les États-Unis échouent déjà à répondre à la variole du singe, et sans efforts urgents, le virus pourrait s’établir de manière permanente”estime The New Republic.

“Il est clair que nous allons dans la mauvaise direction”, a déclaré au magazine Gregg Gonsalves, épidémiologiste à la Yale School of Public Health. “Nous aurions pu traiter cela comme une urgence, à la fois au niveau mondial et national, en mai… Il fallait que tout le monde soit sur le pont.”

Selon les experts, les cas de contaminations d’enfants et d’adultes au sein d’un même foyer “vont probablement se multiplier dans d’autres communautés tant qu’on laissera l’épidémie se développer”, note The New Republic. La variole du singe “pourrait facilement toucher des populations où d’autres contacts physiques étroits sont courants”, a expliqué Gonsalves. “Cela pourrait inclure des gymnases, des refuges pour sans-abri, des écoles et ou encore des garderies”, prévient-il.

Source : Courrier International