APRNEWS - Officiellement, les questions qui fâchent comme celle du nucléaire ne sont pas arrivées sur la table des Vingt-Sept. Le Conseil n’aime pas les discussions idéologiques, estime le Premier ministre belge. Or, beaucoup de pays ont des positions idéologiques sur le sujet. Le nucléaire d’aujourd’hui pose des problèmes de déchets mais pourquoi ne pas développer les technologies de l’avenir, avance Alexander De Croo.

La France, elle, avec une dizaine d’autres pays, veut que l’industrie de l’atome, qui produit une énergie décarbonée, bénéficie des mêmes aides que les renouvelables. L’Allemagne mais aussi le Luxembourg, le Danemark ou encore l’Espagne et l’Autriche sont contre. Il est faux de considérer que le nucléaire peut être traité comme les énergies renouvelables, estime-t-on dans l’entourage du chancelier.

Réunion bilatérale entre Paris et Berlin

L’enjeu est considérable : la Commission a finalisé plusieurs textes importants sur le soutien à la transition écologique, dont le plan « zéro émission nette » qui permettra aux industriels d’obtenir plus rapidement des permis pour développer des infrastructures et avoir davantage de financements. Paris veut que le nucléaire soit éligible.

Réponse d’Ursula von der Leyen : « Seules les technologies zéro émission jugées stratégiques pour l'avenir auront pleinement accès aux avantages et bénéfices du plan. C'est le cas de technologies nucléaires de pointe dans certains domaines, mais pas tous ». Exit les centrales traditionnelles.

La question est loin d’être close. Emmanuel Macron et Olaf Scholz devaient d'ailleurs se rencontrer ce vendredi en marge du Conseil.

Source : rfi