APRNEWS - "La Côte d'Ivoire a privilégié le dialogue. Des discussions sont en cours... Tout est fait pour que nos soldats puissent retourner dans leurs familles", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

Mais "cela pourrait prendre du temps", a-t-il dit.

La Côte d'Ivoire affirme que les soldats ont été injustement détenus à l'aéroport de Bamako le 10 juillet, après avoir été envoyés en renfort pour la mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali, la MINUSMA. Ils disent que leur rôle au sein de la mission était "bien connu des autorités maliennes".

Le gouvernement malien dirigé par l'armée affirme cependant qu'ils ont été arrêtés après avoir atterri sur un vol spécial sans pièces justificatives et les a qualifiés de "mercenaires".

La mission de maintien de la paix a reconnu qu'il y avait des "dysfonctionnements" dans le déploiement des troupes ivoiriennes.

Le ministre ivoirien de la Défense, Tene Birahima Ouattara, a rencontré mercredi des proches des soldats, leur disant qu'ils avaient été déployés dans le cadre d'une "mission conforme aux règles".

Un porte-parole des familles, Alfred Kouassi, a déclaré qu'elles comptaient sur le gouvernement ivoirien.

Le Togo a joué un rôle de médiateur dans le différend, mais les pourparlers du 28 juillet à Lomé n'ont pas progressé.

Le Mali appelle la Côte d'Ivoire à exprimer ses "regrets" d'avoir envoyé des troupes sur le territoire malien sans demander son autorisation, ont indiqué des sources diplomatiques.

Bamako souhaite également que la Côte d'Ivoire livre plusieurs Maliens du pays recherchés par les autorités, ont indiqué les mêmes sources.

Mais la Côte d'Ivoire a rejeté ces deux demandes.

Les tensions sont montées ces derniers mois entre la junte militaire au pouvoir à Bamako et les partenaires internationaux du pays.

Une prise de bec avec la France a également déclenché un retrait des forces françaises qui combattent les djihadistes au Mali depuis près d'une décennie.

Source : Africanews