APRNEWS - Des milliers d'islamistes soudanais se sont réunis samedi pour la deuxième fois en deux semaines pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une "ingérence" dans les affaires du pays. Ils s'opposent aux efforts de médiation de l'ONU entre la junte militaire soudanaise et les dirigeants civils après le coup d'État organisé l'an dernier par le général Abdel Fattah al-Burhan.

"Tout compromis entraînera ce pays dans une véritable crise et nous, la jeunesse soudanaise, ne voulons pas de ces partis et de leurs accords", a averti le manifestant Mohammed. 

"Si un gouvernement est censé émerger, ce devrait être le résultat d'élections."

"Nous descendrons dans les rues, sur les places, tous les jours, dans toutes les villes, dans tous les coins pour protéger ce pays, pour préserver son unité et sa sécurité. Non aux agents (étrangers) !", s'est exclamé Luay.

Les manifestants ont également exprimé leur colère contre une proposition de constitution transitoire de l'Association du barreau soudanais, qui prévoit d'interdire les activités du Parti du Congrès national, le mouvement islamiste de l'ancien dirigeant el-Béchir.

Le chef de l'armée a averti la semaine dernière les islamistes de se tenir à l'écart de l'armée, déclarant : "L'armée n'appartient à aucun parti".

Son avertissement est intervenu une semaine après que quelque 3 000 islamistes ont organisé une marche similaire devant le siège de l'ONU.

Cela survient malgré les accusations répétées de factions civiles selon lesquelles l'armée était de connivence avec les islamistes, soulignant la récente reconduction de personnalités islamistes à des postes de pouvoir.

Source : Africanews