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APRNEWS - Science : Pourquoi nous avons des sourcils, des cils et de la barbe

Santé, Sciences, barbe, poils, pilosité, visage, évolution
Mardi, 28 février 2023

APRNEWS - Science : Pourquoi nous avons des sourcils, des cils et de la barbe

APRNEWS - Leur origine n'est pas aussi claire que ce que l'on pourrait croire.

APRNEWS - Ces dernières années, les sourcils sont plus que jamais au cœur des tendances. Naturels, décolorés, tatoués ou «fluffy», chacun y trouve son compte. Mais si aujourd'hui la pilosité faciale est devenue un accessoire de mode à part entière, son objectif initial n'était pas de sublimer un physique. Alors pourquoi ces amas de poils ont-ils fait irruption sur notre visage? Discover Magazine s'est intéressé à la question.

Avoir des sourcils plus mobiles et moins imposants aurait permis à nos ancêtres de nouer davantage de relations pour assurer leur survie. | Piqsels

Les sourcils

La conception des sourcils n'a pas été laissée au hasard. Ces poils faciaux sont un excellent moyen d'empêcher la pluie et la sueur de pénétrer dans nos yeux. Et ce, grâce à la forme de l'arcade sourcilière conçue pour repousser l'humidité vers les extrémités du visage. Mais si la protection des globes oculaires était l'objectif premier, les sourcils ont fini par jouer un rôle secondaire: transmettre des émotions.

Selon une étude de 2018 publiée dans Nature Ecology & Evolution, les arcades sourcilières de nos ancêtres auraient évolué afin de faciliter la communication avec autrui. Avoir des sourcils plus mobiles et moins imposants leur aurait permis de nouer davantage de relations pour assurer leur survie en groupe. Sans eux, l'aspect de nos sourcils aurait été bien différent.

Les cils

Il en va de même pour les cils. À deux exceptions près: ces poils ont la tâche supplémentaire de maintenir les particules solides –comme la poussière– hors des yeux, et de prévenir la sécheresse oculaire. Une étude publiée en 2019 a révélé qu'un cil dont la longueur était supérieure à 15% de la largeur de l'œil permettait de réduire l'évaporation du film lacrymal de 30%. Alors, à vos mesures!

La barbe

En ce qui concerne cette partie du visage, les théories foisonnent. La première, soutenue dans un ouvrage de Charles Darwin, défend qu'à l'instar de la crinière du lion, la barbe serait un facteur de sélection sexuelle, conçu pour charmer le sexe opposé tout en intimidant la concurrence. Théorie que rejoignent de nombreux chercheurs.

D'autres ne partagent pas cet avis et optent pour une seconde hypothèse: la présence d'une barbe aurait permis de protéger les zones vulnérables de la mâchoire contre les coups violents au combat. En fabriquant un composite de résine époxy en guise de mâchoire et en le recouvrant d'une peau laineuse de mouton, les scientifiques ont constaté que la fausse barbe absorbait 37% des coups lors d'un impact. Mais bien entendu, quelques poils qui se battent en duel sur votre menton ne suffisent pas à vous protéger.