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APRNEWS: Le DEBUNK des 11 composantes des accords post coloniaux avec la France

APRNEWS- Le DEBUNK des 11 composantes des accords post coloniaux avec la France
Mercredi, 23 août 2023

APRNEWS: Le DEBUNK des 11 composantes des accords post coloniaux avec la France

APRNEWS- Un debunk point par point des erreurs et fausses informations relayées par l’article d’Afric Telegraph du 8 octobre 2016

APRNEWS-Peu de gens le savent. Mais il existe bel et bien des accords signés entre les anciennes colonies françaises et leur ancienne autorité administrative, la France. Ces accords concernent de nombreux domaines, tels que le militaire, le politique, mais surtout des accords économiques. Dans cet article, nous allons détailler les onze principales composantes de ces accords, signés juste avec les indépendances. Et qui sont toujours en vigueur. Et appliqués à la lettre par nos états…

https://africtelegraph.com/accords-post-coloniaux-france/

#1. La dette coloniale pour remboursement des bénéfices de la colonisation

Les états nouvellement indépendants doivent rembourser le coût des infrastructures construites par la France pendant la colonisation. Nous cherchons toujours le détail des coûts, l’évaluation des bénéfices et des conditions de paiements imposés par la France aux pays africains (toute information nous serait utile).

 

Avant de relayer de fausses informations, vérifiez les sources et les contenus : http://bitly.ws/S842 ou http://bitly.ws/S84A ou contactez les fédérations de journalistes, telles que la  Fédération Africaine des Journalistes (FAJ). De telles exigences n’ont jamais existé. La France n’a pas demandé de compensations quelconques pour la période coloniale lors des indépendances africaines.  

 

#2. La confiscation automatique des réserves financières nationales

Les pays africains doivent déposer leurs réserves financières auprès de la Banque de France. Ainsi, la France « garde » les réserves financières de quatorze pays africains depuis 1961 : le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée Equatoriale et le Gabon.

 

La France est liée par des accords de coopération monétaire avec trois zones monétaires africaines : l'Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA), la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), ainsi qu’avec l’union des Comores. 

La coopération monétaire offre un cadre économique stable pour la conduite des politiques économiques des 3 zones en arrimant les monnaies de ces trois zones à l’euro, à travers notamment une garantie de convertibilité inconditionnelle et illimitée en euros, permettant ainsi, pour les pays concernés, une absence de tarification du risque de change.

Les réserves de change sont gérées souverainement par les zones monétaires africaines. Pour bénéficier de taux plus avantageux que les taux de marché (taux plancher de 0,75% même lorsque la facilité de prêt marginal de la BCE est inférieur à 0,75% ; pour le compte d’opération de la BEAC, le taux était supérieur à 2,4% fin 2022 ; taux plancher de 2,5% pour la Banque centrale des Comores : voir le rapport de la BEAC) les accords de coopération prévoient qu’une partie de ces réserves sont déposées sur des comptes à vue librement accessibles par les banques centrales de ces zones monétaires auprès du Trésor français.  

Ces accords prévoient des modalités différentes selon les zones monétaires. Pour l’UEMOA, plus aucune centralisation des réserves de change en France n’existe depuis 2019, le compte d’opérations a été fermé en 2020 à la suite de l’évolution des modalités de gestion de la zone. La BCEAO n’a plus aucun dépôt auprès du Trésor français.  Pour la zone CEMAC, 50% des réserves de change sont centralisées sur un compte d’opérations du Trésor français, librement accessible par la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC). A noter que 65% des réserves de change de la Banque Centrale des Comores sont obligatoirement déposées auprès du Trésor mais que le taux plancher de rémunération est supérieur (2,5%).

La réforme de la zone UEMOA en 2019 a été plébiscitée par la France. Il ne tient qu’aux pays de la zone CEMAC ou aux Comores de mettre fin à la centralisation d’une partie de leurs réserves auprès du Trésor français s’ils le jugent plus avantageux : les autorités françaises se sont exprimées en ce sens à plusieurs reprises.

Ainsi, la gouvernance des politiques monétaires reste asynchrone et incomplète du fait qu’elles sont pilotées directement par le gouvernement français, sans aucun lien avec les autorités financières des pays tels que la CEMAC ou la CEDEAO. Ainsi, du fait des conditions qui lient les banques des zones économiques et financières, elles sont obligées de garder 65% de leurs réserves de change dans un compte d’opérations tenu par le Trésor Français, ainsi que 20% supplémentaire afin de couvrir « les risques financiers ».

C’est faux. La souveraineté monétaire et les décisions sont de la seule responsabilité des trois Banques centrales communes et indépendantes, où siègent les États membres de la zone franc : la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au Sénégal ; la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) au Cameroun ; la Banque Centrale des Comores (BCC). Ces trois banques centrales mènent une politique monétaire autonome, que n’obèrent pas le taux de change fixe en zone franc et la parité fixe avec l’euro, notamment grâce aux règles de contrôle des changes sur les flux de capitaux en vigueur. 

Les comités de politique monétaire de ces trois zones prennent leurs décisions en tenant compte en priorité des fondamentaux de leur propre zone. Elles sont en mesure de conduire une politique monétaire expansionniste et d’agir en période de crise (par exemple, en réponse à l’épidémie de Covid-19). Si elles sont contactées, ces trois instances pourront confirmer ces faits.

 

De plus, les banques des zones CFA imposent une limite de crédit à chaque pays membre équivalent à 20% des recettes d’état de l’année N-1 ! Bien que le BEAC ou la BCEAO ont des possibilités de retrait supérieur auprès du Trésor Français, ces retraits doivent faire l’objet de l’accord du Trésor Français. La décision finale revient donc au Trésor Français qui a lui-même investi les réserves des pays africains sur la place boursière parisienne. 

En d’autres mots, 80% des réserves financières africaines, sont déposées sur un compte opération contrôlée par l’administration française. Les deux banques de la zone CFA sont africaines de par leurs noms, mais ne décident aucune des politiques monétaires par elle-même. Pire, les pays eux-mêmes ne savent même pas quel est la part de réserves financières qui leur appartient en groupe ou individuellement en tant que pays, mais détenus par l’administration du Trésor Français. Les gains issus des investissements de ces fonds au Trésor Français sont censés être rajoutés à la cagnotte africaine, mais aucun compte n’est donné là-dessus aux banques ni même aux pays membres. « Seul un groupe limité à six administrateurs du trésor français ont connaissance des montants du compte d’opération, du lieu d’investissement des sommes. Les banques centrales africaines n’ont pas accès à ces informations »   déclarait le Dr. Gary K. Busch.

 

Il y a ici plusieurs contre-vérités : Les informations sur la part des réserves détenues par chaque pays sont accessibles à tous librement, ici par exemple.Les réserves déposées par les banques centrales auprès du Trésor sont librement accessibles, il n’y a donc aucune limite imposée par le Trésor français.  Elles peuvent tout à faire recourir à ces avoirs pour assurer un approvisionnement en devises et maintenir leur position financière extérieure par exemple en cas de choc sur la balance des paiements et d’épuisement des réserves de change.Les banques centrales de la zone franc disposent de l’ensemble des informations monétaires puisqu’il s’agit de comptes à vue.La France n’est pas présente dans les instances de gouvernance de la BCEAO et ne dispose que d’une représentation très minoritaire au sein du Comité de Politique monétaire et du Conseil d’administration de la BEAC (1 administrateur français sur 7 administrateurs au total). Sa participation n’implique aucun droit de veto puisque les décisions se prennent à la majorité simple. En outre, la France ne dispose d’aucun représentant au sein des institutions de l’UEMOA et de la CEMAC et ne participe donc pas à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques communes. 

 

500 milliards de dollars des caisses africaines au Trésor français

On estime maintenant que la France détient près de 500 milliards de dollars auprès de son trésor. Elle est donc prête à tout afin de combattre toute personne qui chercherait à faire la lumière sur le côté obscur de ce vieil empire. Les pays africains ne disposent pas d’accès à cet argent.

La France leur permet d’accéder à seulement 15% de l’argent chaque année. Si elles ont besoin de plus que cela, ils doivent emprunter de l’argent supplémentaire à partir de leur propre 65% du Trésor français à des taux commerciaux.

De plus, la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter dans leur réserve. Le plafond est fixé à 20% de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France dispose d’un droit de veto.

 

C’est faux. La France ne détient pas 500 milliards de dollars des caisses africaines. En 2019, les trois banques centrales africaines totalisaient 15Md d’euros. Au 31 décembre 2022, le montant des dépôts placés par la BEAC auprès du Trésor français était de 8,5 milliards d’euros. Pour rappel, la BCEAO n’a plus aucun dépôt auprès du Trésor français.  Ces dépôts sont librement accessibles par les banques centrales, la France ne dispose d’aucun droit de véto.

 

L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. Voici une de ses vidéos qui parle du système d’exploitation français. Il parle en français, mais voici une transcription d’un extrait court: «Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques viennent précisément de l’exploitation du continent africain.“ 

#3. Le droit de premier refus sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans le pays

La France a le premier droit d’achat des ressources naturelles de la terre de ses ex-colonies. Ce n’est qu’après que la France ait dit: “Je ne suis pas intéressé”, que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.

 

C’est également faux. Les pays d’Afrique ont le libre choix de leurs partenaires. Pour mémoire, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique. La demande chinoise croissante en matières premières a trouvé un fournisseur solide en Afrique, avec des exportations dans ce secteur qui étaient évaluées à plus de 17 milliards de dollars en 2019. Les compagnies minières présentes en Afrique sont essentiellement chinoises (Jinchuan Group, Chinalco, CNMC, etc), russes (Rusal, Alrosa, NordGold, etc), canadiennes (Barrick Gold, Banro Corp, First Quantum Minerals, etc), australiennes (Paladin Energies, Resolute Mining, etc)  et sud-africaines (AngloGold Ashanti, Impala Platinum…).

 

#4. Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et appels d’offre publics

Dans l’attribution des marchés publics, les entreprises françaises ont la priorité sur l’attribution. Même si les pays africains peuvent obtenir un meilleur rapport qualité-prix ailleurs.

En conséquence, dans la plupart des ex-colonies françaises, tous les leviers économiques des pays sont entre les mains des expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. C’est la même chose dans le commerce, la construction et l’agriculture. En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un article précédent, les Africains vivent maintenant sur un continent possédé par les Européens !

 

Cette affirmation est totalement démentie par les faits. La part de marché des entreprises françaises en Afrique a diminué de moitié en 20 ans, ce ne serait pas le cas si elles étaient prioritaires. La Chine est le premier fournisseur de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, par exemple. Les entreprises françaises n’ont aucune priorité sur l’attribution de marchés. Elles agissent dans le cadre des règles du marqué unique européen et des accords commerciaux qui lient l’Union Européenne aux organisations régionales africaines. Par ailleurs, contrairement à certains pays, la France ne lie pas son aide au développement à l’obtention de marchés quelconques.

 

#5. Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des colonies

Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les «accords de défense» attachés au pacte colonial, les Africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs en formation en France.

La situation sur le continent est telle que la France a formé des centaines, voire des milliers de “traîtres“. Ils sont tous en sommeil, et seront activés en cas de besoin pour un coup d’Etat ou tout autre but!

 

Le système d’échanges et de formations croisées d’officiers est un système international auquel participent tous les pays. A titre d’illustration, l’Ecole de guerre française accueille des officiers de plus de 60 pays, dont certains provenant de pays africains. Aucune exclusivité n’a cours au point qu’il est fréquent que certains officiers formés en France aient reçu quelques années auparavant une autre formation dans un autre pays, pas toujours occidental par ailleurs. Un certain nombre de traités de coopération militaire contiennent des dispositions relatives à la formation de membres des forces armées partenaires. Il n’existe aucune clause d’exclusivité. A l’inverse, il y est souvent indiqué que la France s’engage à accorder une attention privilégiée aux besoins en formation exprimés par les armées partenaires (cf. traité de partenariat franco-sénégalais du 18 avril 2012). Il s’agit bien d’un engagement qui d’une certaine manière « oblige » la France vis-à-vis de ses grands partenaires mais n’emporte aucune obligation pour le partenaire. Enfin, afin de répondre de façon toujours plus adaptée aux besoins exprimés par ses partenaires africains, et dans le but de favoriser les coopérations régionales entre pays africains, la France s’engage de plus en plus dans le soutien à la création et le développement d’écoles nationales africaines à vocation régionale (ENVR), à l’instar de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) inaugurée le 10 juin 2021 par le président Ouattara avec le Président Macron. En appuyant l’émergence d’outils de formation africains directement sur le sol africain, la France contribue ainsi à l’autonomie stratégique de ses partenaires.

 

#6. Le droit pour la France de déployer des troupes et d’intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts

En vertu de ce qu’on appelle “les accords de défense” attachés au pacte colonial, la France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans les bases et installations militaires, entièrement gérées par les Français.

Lorsque le président Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française de son pays, la France a organisé un coup d’Etat. Pendant le long processus pour évincer Gbagbo, des hélicoptères de combat et des forces spéciales sont intervenus directement dans le conflit,  et ont tiré sur des civils.

La France a estimé que les hommes d’affaires français avaient perdu plusieurs millions de dollars d’actifs en quittant précipitamment Abidjan en 2006. Pourtant, l’armée française a massacré près de 65 civils non armés et en a blessé 1.200 autres.

Par la suite, la France a réussi un coup d’Etat. Elle a fini par transférer le pouvoir à Alassane Ouattara. La France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la communauté française pour rembourser les pertes pendant la guerre civile.

Le gouvernement Ouattara leur a payé deux fois le prix de ce qu’ils avaient demandé.

 

Les accords dits de défense liant la France à certains pays, notamment en Afrique, sont en fait des accords de coopération militaire. Ratifiés et publiés aux journaux officiels des pays signataires, ils sont donc publics et ne contiennent aucune clause « secrète ». Ils ne confèrent aucun « droit d’intervention » à la France ni aucune disposition relative à d’hypothétiques engagements opérationnels dans ces pays (cf. par exemple les principaux accords de coopération militaire signés avec le Sénégal (18 avril 2012), la République de Côte d’Ivoire (26 janvier 2012) ou le Gabon (24 février 2010)). Certaines dispositions accordent des facilités opérationnelles aux forces françaises stationnant sur leur territoire, accompagnées de clauses rappelant que « les forces et les membres du personnel de l’Etat d’origine (France) respectent les lois et règlements de l’Etat d’accueil » (Art.2 du traité franco-gabonais ou art.3 du traité franco-sénégalais). La France s’engage ainsi strictement à respecter la souveraineté et la législation locale dès lors que des contingents militaires sont susceptibles d’être déployés.

L’intervention de la France au Mali et son engagement en appui aux pays de la région dans la lutte contre le terrorisme ont été entrepris à la demande formelle des autorités locales, conformément à la Charte des Nations-Unies et au droit international. La France ne dispose ainsi d’aucun « droit » à intervenir et se conforme strictement au droit international. De même, l’intervention française en Côte d’Ivoire en 2002 s’est faite à la demande du gouvernement ivoirien. Elle a ensuite poursuivi sa mission sous mandat des Nations Unies, en appui à l’ONUCI. 

 

#7. L’obligation de faire du français la langue officielle du pays et la langue pour l’éducation

Oui, Monsieur. Vous Devez parler français, la langue de Molière! Une organisation de la langue française et de la diffusion de la culture française a même été créée. Elle s’appelle la “Francophonie” et possède plusieurs organisations satellites. Ces organisations sont affiliées et contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.

Comme nous l’avons démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous aurez accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées. Cela reste très limitatif.

 

Le Français est la 5ème langue la plus parlée sur la planète, la quatrième langue de l’Internet, et la troisième langue des affaires. Les locuteurs en sont de plus en plus nombreux, et ils sont désormais plus nombreux hors de France qu’en France. C’est probablement ce qui explique aussi pourquoi certains pays, comme le Bénin, sont allés jusqu’à inscrire l’usage du français dans leur Constitution.

 

#8. L’obligation d’utiliser le franc CFA (franc des Colonies Françaises d’Afrique)

Voilà la vraie vache à lait pour la France. Ce système est même dénoncé par l’Union européenne. Mais la France n’est pas prête à faire tomber ce système économique datant de la colonisation qui met environ 500 milliards de dollars des caisses de l’Afrique dans sa trésorerie.

Lors de l’introduction de la monnaie Euro en Europe, les autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français. Beaucoup, spécialement les pays nordiques, ont été consternés; ils ont suggéré à la France de se débarrasser du système, mais sans succès.

 

Les États ont souverainement décidé de créer ou de rejoindre la zone franc (comme la Guinée Bissau ou la Guinée équatoriale, qui ne sont pas des anciennes colonies françaises). Chaque pays est également libre de quitter la zone franc de manière temporaire (comme l’a fait le Mali) ou définitive (comme la Guinée, la Mauritanie et Madagascar). La participation des pays membres repose sur des accords bilatéraux et, depuis 1962, sur des accords de coopération avec les Unions monétaires régionales, qui sont publics et en ligne. Par ailleurs, le franc CFA est émis par la BCEAO et la BEAC, banques centrales indépendantes. Les Etats des unions monétaires de la zone franc peuvent également décider de son changement de nom. 

 

.#9. L’obligation d’envoyer en France, un bilan annuel et un rapport d’état des réserves.

Pas de rapport, pas d’argent. Quoi qu’il en soit, le directeur des banques centrales des ex-colonies présente ledit rapport lors des réunions bi annuelles des ministres des Finances sur les ex-colonies. Ce rapport est ensuite compilé par la  Banque de France et le Trésor français.

 

Ces affirmations qui ne citent ou ne se basent sur aucun document ou éléments recoupés, sont difficiles à comprendre. De quels rapports s’agirait-il et quels chiffres ne seraient pas de toute façon accessibles en ligne sur les grandes plateformes de la Banque mondiale, du FMI et des banques centrales de ces pays ?

 

#10. Renoncer à toute alliance militaire avec d’autres pays, sauf autorisation de la France

Pourquoi les alliances militaires régionales en Afrique sont les plus faibles? La plupart des pays ont seulement des alliances militaires avec leurs ex-colonisateurs! Drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux! La France leur interdisait toute autre alliance militaire.

 

Aucune interdiction de la sorte n’existe dans les accords liant la France et ses partenaires africains. Tout au contraire, certains traités de coopération favorisent justement le soutien aux organisations régionales telles que l’UA ou la CEDEAO (cf. art.2 du traité franco-sénégalais). La régionalisation des coopérations militaires est justement favorisée par des initiatives telles que l’AILCT à Abidjan (cf. supra) ou la création d’un pôle opérationnel de coopération à vocation régionales à Dakar. Des pays comme le Niger ont des partenariats de formation et d’équipement avec de nombreux partenaires, autres que la France : Allemagne, Etats-Unis etc. 

 

#11. L’obligation de s’allier avec la France en cas de guerre ou de crise mondiale

Plus d’un million de soldats africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme au cours de la seconde guerre mondiale. Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée. Mais quand vous pensez qu’il a fallu seulement 6 semaines à l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient leur être utiles pour sauver la «Grandeur de la France” à l’avenir.

 

Aucune obligation de la sorte n’existe dans les accords liant la France et ses partenaires africains. Le schéma actuel de coopération militaire, fondé sur des relations partenariales d’égal à égal, ne fixe aucune obligation aux pays partenaires. La France est reconnaissante à tous les combattants venus du monde entier pour participer à sa défense et sa libération En avril 2023, Le Président de la République a reçu à l’Elysée neuf anciens tirailleurs qui s’apprêtaient à rentrer au Sénégal et qui ont bénéficié d’une aide de l’Etat français pour financer leur retour dans leur pays d’origine.

 

Il y a quelque chose de presque psychopathe dans la relation entre la France avec l’Afrique.

Tout d’abord, la France est accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de créativité et d’imagination de l’élite française à penser au-delà du passé et de la tradition.

Enfin, la France dispose de 2 institutions qui sont complètement gelées dans le passé, habitées par des paranoïaques et psychopathes “hauts fonctionnaires”. Ils répandent la peur de l’apocalypse si la France changeait de stratégie. Leur référence idéologique date encore du 19ème siècle: ce sont les ministres des finances et du budget et des affaires étrangères de la France.

Ces 2 institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes. C’est à nous, africains de nous libérer, sans en demander la permission. Parce que je ne comprends toujours pas comment 450 soldats Français en Côte d’Ivoire ont pu contrôler le destin d’une population de 20 millions de personnes!?

La première réaction des gens quand ils apprennent l’existence de la taxe coloniale française est de poser la question: « Jusqu’à quand? »

A titre de comparaison historique, la France a fait payer Haïti l’équivalent de 21 milliards $ de 1804 à 1947 (près d’un siècle et demi) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français par l’abolition de l’esclavage et de la libération des esclaves haïtiens.

Les pays africains paient la taxe coloniale depuis seulement 50 ans, donc je pense que cela pourrait durer encore un siècle de plus!

 

La REDACTION APRNEWS