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APRNEWS : Le comédien Jean-Louis Trintignant est décédé à 91 ans

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Samedi, 18 juin 2022

APRNEWS : Le comédien Jean-Louis Trintignant est décédé à 91 ans

APRNEWS - Jean-Louis Trintignant, monument du cinéma français, est mort ce vendredi à l’âge de 91 ans. Il a interprété près de 160 rôles au théâtre et au cinéma.

Figure incontournable du cinéma et du théâtre français, Jean-Louis Trintignant est mort vendredi à l'âge de 91 ans, a annoncé à l'AFP son épouse Mariane Hoepfner Trintignant via un communiqué transmis par son agent. L'acteur de "Et Dieu... créa la femme" et "Amour" est "mort paisiblement, de vieillesse, ce matin, chez lui, dans le Gard, entouré de ses proches", a précisé son épouse.

Il avait annoncé la fin de sa carrière le 19 juillet 2018 dans une interview à Nice Matin, "le cinéma, c'est fini". Après plus de 60 ans de carrière, l'acteur, réalisateur (et pilote de course) français Jean-Louis Trintignant expliquait avoir refusé de tourner dans le prochain film de Bruno Dumont pour des raisons de santé. Et pourtant... fin septembre, l'acteur tournait à Deauville, avec Anouk Aimée, la suite de "Un homme et une femme" sous la direction de Claude Lelouch, 52 ans après le premier film. En décembre, le comédien remontait également sur scène à Paris dans un nouveau spectacle à la fois poétique et musical.

Jean-Louis Trintignant, âgé de 91 ans, souffrait d'un cancer de la prostate. Il est né le 11 décembre 1930 à Piolenc, près d’Orange, dans le Vaucluse. Quelques années après un mariage de deux ans avec l’actrice Stéphane Audran, il a épousé, en 1961, la réalisatrice Nadine Trintignant avec laquelle il a eu trois enfants.

Près de cinq ans après ses premiers pas au théâtre, l’année de ses débuts au cinéma, en 1956, est aussi l’année où il se fait connaître du grand public et devient une célébrité internationale avec Brigitte Bardot dans le film à scandale "Et Dieu... créa la femme" de Roger Vadim.

"Un homme et une femme"… chabada bada

Après un service militaire en Allemagne puis en Algérie, Jean-Louis Trintignant, l'acteur aux 160 rôles sur grand écran et au théâtre, revient au cinéma en 1959 avec un nouveau film sulfureux de Roger Vadim, "Les Liaisons dangereuses".

Monument du cinéma français, l'acteur est entré dans l'histoire du grand écran français avec son rôle dans "Un homme et une femme", de Claude Lelouch. Le film a reçu la Palme d'or à Cannes en 1966. Il a également été plébiscité aux États-Unis avec deux Oscars, ceux du meilleur film étranger et du meilleur scénario original. En 1986, Claude Lelouch a réalisé une première suite, "Un Homme et une Femme : 20 ans déjà", avec ses deux acteurs fétiches.

Une activité intense durant les décennies 1960 et 1970

Jean-Louis Trintignant a participé au tournage d’une quarantaine de films durant les années soixante et une trentaine lors de la décennie suivante. Consécration à Berlin en 1968 où il a reçu un Ours d'argent du meilleur acteur pour son rôle dans "L'Homme qui ment" d'Alain Robbe-Grillet. Il tourne ensuite l'un des films devenus un classique du cinéma, "Ma nuit chez Maud" d'Éric Rohmer.

Le comédien a reçu le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes en 1969 pour son rôle dans "Z" de Costa-Gavras. L’année d’après, il a tourné dans "Le Conformiste", une adaptation d’un roman de Alberto Moravia par Bernardo Bertolucci. Jean-Louis Trintignant considérait le rôle de Marcello Clerici comme son plus beau rôle.

L'acteur a régulièrement travaillé en France, mais aussi en Italie. Il a refusé le rôle principal du "Dernier Tango à Paris" de Bernardo Bertolucci qui l'a finalement confié à Marlon Brando. Durant les années 70, Jean-Louis Trintignant a enchaîné films politiques, cinéma d'auteur et succès au théâtre. Il s'essaye aussi à la mise en scène dans deux films, "Une Journée bien remplie" et "Le Maître-nageur".

Un retrait progressif dès les années 1980

Dès le milieu des années 1980, à une cinquantaine d'années, il a préféré se retirer dans sa maison d'Uzès, située dans le Gard à quelque 40 kilomètres d'Avignon. Il se fait plus rare au cinéma.

En 1994, il a interprété deux rôles remarqués, l’un dans "Trois couleurs : Rouge" de Krzysztof Kieślowski et l’autre dans "Regarde les hommes tomber", le premier film de Jacques Audiard. Puis il a déserté les plateaux de cinéma pour ceux du théâtre à l'exception de "Ceux qui m'aiment prendront le train" de Patrice Chéreau en 1998.

Source : Francebleu.fr