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APRNEWS : L’ancien chef d’état angolais Eduardo dos Santos entre la vie et la mort

APRNEWS - Eduardo dos Santos - Santé - Joao Lourenço
Jeudi, 30 juin 2022

APRNEWS : L’ancien chef d’état angolais Eduardo dos Santos entre la vie et la mort

APRNEWS - L’ancien dictateur angolais, Eduardo dos Santos, est au plus mal dans une clinique de Barcelone. L’état de santé de l’ancien président est considéré comme « préoccupant », a confirmé mercredi l’actuel chef de l’Etat, Joao Lourenço, en marge d’un déplacement au Portugal.

Un article d’Yves Loizeau

Eduardo dos Santos est malade depuis de longues années. Il s’est d’abord fait soigner au Brésil puis à Dubaï avant de choisir l’Espagne pour continuer son traitement. Son premier départ pour Barcelone avait intrigué puisque l’ancien Président angolais -plus de 45 ans au pouvoir- avait refusé de prendre un avion officiel, préférant utiliser un vol normal d’une compagnie non angolaise.

L’ancien dictateur passe ensuite plusieurs années en Espagne pour se scanceroigner avant de revenir en septembre 2021 en Angola pour un séjour assez bref qui s’est semble-t-il prolongé sans le consentement d’une partie de sa famille. Personne ne peut rien contre lui puisque, ancien Président, il bénéficie de l’immunité.

Isabel Dos Santos écartée

Dans l’intervalle, son successeur à la tête de l’État, le Président Joao Lourenço réussit, au nom de la lutte anticorruption, à écarter la milliardaire Isabel dos Santos, fille de son prédécesseur, de tous les postes qu’elle trustait dans un certain nombre des plus importantes sociétés angolaises et notamment dans le secteur pétrolier. Le fils de l’ancien Président, José Filomeno dos Santos, dit « Zenu », qui était à la tête du Fonds d’investissement souverain de l’Angola est accusé de détournement, de blanchiment, etc et mis en prison.

Ce sont quand même des milliards de dollars qui sont en jeu et, outre le fait d’avoir sur la conscience des dizaines de milliers de morts, Eduardo dos Santos montre ainsi que, lui et sa famille, ont largement profité du système qu’ils avaient mis en place.

Donc, l’ex-maitre de l’Angola et ex-chef du parti marxiste MPLA -toujours au pouvoir- retourne à Barcelone le 7 mars dernier pour regagner la clinique Teknon. Une clinique luxueuse qu’on appelle également le « Petit Versailles ». Excusez du peu : 13 suites royales pouvant accueillir les patients et leurs familles dans des conditions de sécurité mises en avant par la clinique elle-même. Cet hôpital de luxe est l’implantation européenne d’une clinique de New York connue comme étant le top du top en matière de cancer, suivant le quotidien El Pais…

Depuis 48 heures, les publications indépendantes de Luanda annoncent que l’ancien Président est en soin intensif à un stade irréversible après 3 infarctus et une période de plusieurs minutes sans oxygène. Les séquelles au cerveau seraient irréversibles, lisait-on hier. Rien sur le site de l’agence officielle Angop.

De l’agitation du côté du pouvoir.

Selon certaines informations, une partie de la famille s’opposeraient à ce que les obsèques d’Eduardo dos Santos aient lieu à Luanda… Une situation impossible pour le nouveau pouvoir angolais en pleine période électorale… Comment Joao Lourenco pourrait-il expliquer à la population que celui qui a dirigé l’Etat et le MPLA pendant près de 50 ans ne bénéficierait pas d’obsèques nationales en Angola. Il a d’ailleurs envoyé son ministre des Affaires Étrangères à Barcelone pour « organiser les funérailles ». L’une des filles d’Eduardo dos Santos, Tchize dos Santos, néanmoins députée MPLA mais en dissidence, sur place à Barcelone, dément la gravité de la situation du malade, mais elle indique aussitôt : « je n’autoriserai jamais qu’ils éteignent les machines d’un père vivant dont le cœur fonctionne normalement ». Une confirmation que l’ancien Président serait bien dans le coma et btanché sur des machines qui entretiennent la vie de façon artificielle.

Tchize dos Santos qui n’est pas avare de déclaration va jusqu’à indiquer que Edouardo dos Santos souhaiterait la victoire de l’opposition aux élections qui viennent tout en démentant avoir financé l’UNITA et son leader, candidat contre son propre parti aux prochaines élections…

Une situation ubuesque où se joue la survie d’un « régime » totalitaire …

Source : Mondafrique.com