APRNEWS - Odinga, 77 ans, ancien Premier ministre, et le vice-président William Ruto, 55 ans, sont les principaux candidats au scrutin présidentiel du 9 août.

Mais dans un communiqué annonçant qu'Odinga boycotterait le débat de mardi, son porte-parole de campagne a accusé Ruto d'essayer d'esquiver la discussion sur des questions clés.

Ruto "a exigé que le débat ne se concentre pas sur la corruption, l'intégrité, l'éthique et la gouvernance - les principales questions existentielles auxquelles le Kenya est confronté", a déclaré le porte-parole d'Odinga dans le communiqué.

"Tout débat dépourvu de ces questions serait une insulte à l'intelligence des Kényans. C'est pourquoi nous n'avons pas l'intention de partager un podium national avec une personne qui manque de décence élémentaire", a-t-il ajouté.

Au lieu de cela, Odinga envisage de participer à une assemblée publique télévisée dans un quartier de l'est de la capitale Nairobi avec des "Kenyans ordinaires", selon le communiqué.

Les organisateurs du débat ont indiqué qu'ils "continuent à engager toutes les parties prenantes, y compris les différentes équipes de campagne présidentielle".

"Conformément aux directives du débat présidentiel, nous avons partagé les domaines thématiques avec tous les candidats et les modérateurs s'efforceront de couvrir tous lesdits sujets dans le délai imparti", indique le communiqué.

Le débat, prévu pour six heures, se poursuivrait encore mardi, ont ajouté les organisateurs.

"Une opportunité juste"

L'annonce d'Odinga fait suite à une lettre envoyée jeudi par le directeur des communications de Ruto aux organisateurs du débat.

Il a déclaré qu'il était "prêt à répondre à toute question et à parler de tout sujet qui surviendrait au cours du débat", mais a ajouté que sa présence était "conditionnelle" sur certains sujets.

"Nous espérons que les modérateurs alloueront un temps égal aux problèmes affectant les Kenyans et donneront également aux candidats une opportunité équitable de les aborder", indique la lettre.

"À cette fin, nous souhaitons connaître à l'avance le nombre de minutes qui seront allouées aux interventions respectives, y compris, mais sans s'y limiter, la gouvernance et l'intégrité, l'agriculture, la santé, les MPME et la fabrication, le logement, l'économie numérique, la politique étrangère, etc. etc. », a-t-il poursuivi.

Les organisateurs du débat ont insisté sur le fait que "les modérateurs sélectionneront les questions à poser et ne les partageront PAS avec les candidats".

"Ils ne rencontreront AUCUNE des équipes de campagne ou des candidats", ont-ils ajouté dans le communiqué.

Le président en exercice Uhuru Kenyatta ne peut plus se présenter et a approuvé Odinga au lieu de son adjoint de neuf ans après une brouille acrimonieuse.

Source : Africanews