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APRNEWS : Dans le transport ferroviaire ouest-africain, les “oubliés de l’ère Bolloré”

Laurent Gbagbo - Bolloré - Justice
Vendredi, 1 juillet 2022

APRNEWS : Dans le transport ferroviaire ouest-africain, les “oubliés de l’ère Bolloré”

APRNEWS - Le chemin de fer Abidjan-Ouagadougou, géré durant vingt-sept ans par une filiale du groupe Bolloré, change de mains. Mais le repreneur hérite d’une pile de procédures judiciaires issues de plaintes, notamment pour licenciement abusif.

APRNEWS - Le fer… Et les affaires. Le 31 mars, l’armateur italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC) a conclu un accord avec le groupe français Bolloré pour la reprise des actifs de Bolloré Africa Logistics. Dans le lot, la filiale Sitarail, qui exploite la voie ferrée Abidjan-Ouagadougou, ainsi qu’une pile de litiges en souffrance. Ils concernent “les oubliés de l’ère Bolloré”.

Telle une piqûre de rappel, cet article de l’hebdomadaire L’Économiste du Faso revient sur les cas d’ex-employés en conflit avec la société de transport – qui opère depuis 1995 à la faveur des privatisations imposées par les institutions financières internationales. “Dans les rangs de ceux qui espèrent encore un dénouement, des travailleurs licenciés ou déflatés ; des retraités et les ayants droit de travailleurs décédés perdus dans d’innombrables procédures qui traînent”, note-t-il, évoquant “des droits et des dédommagements devenus presque inaccessibles”.

L’hebdomadaire burkinabè liste trois dossiers, impliquant en tout 270 travailleurs, pour lesquels “les décisions de justice n’ont pas été respectées par Sitarail”. Une majorité des employés avaient été licenciés lors de la crise ivoirienne de 2002, qui a mis un coup de frein au trafic ferroviaire entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

“Le Syndicat des retraités du chemin de fer du Burkina Faso, qui pilote le dossier, a saisi le ministre d’État chargé de la réconciliation nationale en juillet 2021, pour [qu’il réponde à] leurs préoccupations, en vain”, écrit L’Économiste du Faso. Dans un courrier remis aux autorités, l’organisation syndicale dénonçait notamment “le non-paiement des indemnités de licenciement” par Sitarail ou “le licenciement d’agents [en raison de] leurs opinions syndicales”. Pas sûr que le courroux soit retombé depuis.

Source : Courrier International