APRNEWS - Silencieuse depuis la défaite du président sortant Jair Bolsonaro (qu’elle avait félicité en 2018) face à Lula, Marine Le Pen s’est enfin exprimée sur l’issue du scrutin au Brésil.

Pas pour s’inquiéter, comme le fait le nouveau président brésilien, du silence intrigant du candidat d’extrême droite qui n’a pas (encore) reconnu sa défaite, mais pour s’indigner d’une vidéo diffusée par Emmanuel Macron.

Le chef de l’État a en effet publié une courte séquence dans laquelle on le voit échanger - avec enthousiasme - avec son nouvel homologue brésilien.

Or, un détail a fait bondir Marine Le Pen : le cadre du film présidentiel ne montre pas le drapeau tricolore, mais seulement la bannière azur de l’Union européenne. Sacrilège.

« Monsieur le Président, où est le drapeau français que vous devriez chérir ? Hors-cadre sans doute, comme les intérêts nationaux qui sont absents de votre esprit depuis longtemps », a tweeté la députée du Pas-de-Calais, dénonçant plus loin le « ton désinvolte » avec lequel Emmanuel Macron s’adresserait à Lula.

De l’autre côté du miroir

Une interpellation dans la droite ligne de celle postée quelques minutes plus tôt par son ancien bras droit, le chantre du Frexit Florian Philippot.

Or, le drapeau tricolore était bien présent derrière le bureau du chef de l’État, comme le montre cette photo publiée sur le compte Twitter de l’Élysée, immortalisant l’échange depuis un autre angle. Il est placé sur la gauche du Président de la République, de l’autre côté du miroir. Pour ne pas offenser Marine Le Pen, il aurait donc fallu que la séquence eût été tournée de l’autre côté du bureau.

Quant au ton « désinvolte » utilisé par le chef de l’État, il n’est pas impossible que celui-ci s’explique par la relation exécrable que Jair Bolsonaro entretenait avec la France, lui qui avait accusé Emmanuel Macron de « colonialisme » ou alors publié un commentaire offensant à l’égard du physique de Brigitte Macron.

De très mauvaises manières diplomatiques sur lesquelles Marine Le Pen ne s’était pas attardée.

Source : huffingtonpost